Le futur stade couvert d’athlétisme de Limoges fait polémique

Le projet du conseil départemental de la Haute-Vienne a été officiellement présenté en début de semaine. Certains élus de la ville de Limoges s’insurgent de ne pas y avoir été associés.

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La nouvelle structure qui devrait sortir de terre d’ici fin 2022 fait au minimum un heureux. Mickaël Bournazeix est le directeur sportif de la ligue d’athlétisme de Nouvelle-Aquitaine. Il est aussi responsable de la structure d’entraînement de haut niveau de Limoges.

Ce stade couvert, unique en france, comprendra une piste de 200 mètres et 8 couloirs de 60 mètres pour le sprint. Des espaces seront aménagés pour le saut à la perche, le triple saut, le saut en longueur et le lancer de poids.

Et très important pour l’homologation qui permettra de recevoir des compétitions régionales et nationales, la salle d’échauffement comprendra 4 couloirs de 115 mètres, et des espaces pour le lancer de disque et de marteau. Tout a été validé par la commission nationale des équipements de la fédération française d’athlétisme, qui accorde les homologations sportives pour les grandes compétitions.

Mickaël Bournazeix oeuvre pour la construction d’un stade couvert depuis plusieurs années et affirme : « La ville de Limoges était contre cette salle d’athlétisme dès le départ. Les élus me l’ont clairement dit ».

En 2015, le conseil départemental socialiste de la Haute-Vienne a organisé les assises départementales du sport. C’est à ce moment qu’est apparue la nécessité de construire le stade couvert.

Cet équipement sera unique en Nouvelle-Aquitaine et est plébiscité par le milieu de l’athlétisme qui promet d’y organiser des stages et compétitions nationales pour faire briller la Haute-Vienne.

Les élus du département m’ont affirmé que la ville de Limoges ne s’intéressait pas au projet parce que l’idée ne venait pas d’elle.

Mickaël Bournazeix, directeur sportif de la ligue d’athlétisme de Nouvelle-Aquitaine

 

Polémique

Vendredi 28 mai 2021, Vincent Léonie, adjoint au maire de Limoges chargé de l’urbanisme, s’est insurgé de ne pas avoir été consulté sur le sujet : « N’étant pas adjoint aux sports, je me garderai bien d’émettre un avis sur l’opportunité d’un tel équipement. Mais que ce projet sur Limoges n’ait pas été concerté sur le plan urbanistique me pose un problème pour la future délivrance du permis de construire. »

Vincent Léonie ajoute qu’en 2015, il a créé une commission d’aménagement urbain pour vérifier que tout projet respecte la réglementation et la qualité de l’insertion dans la ville. Cette commission permet de trouver un compromis entre tous les interlocuteurs afin d’éviter les blocages.

Il n’y aura pas de complaisance sur ce permis. Il n’y aura permis que si le stade couvert répond à toutes les attentes de la ville et aux préconisations réglementaires.

Vincent Léonie, adjoint au maire chargé des sports

 

A cela, Jean Claude Leblois, le président socialiste du conseil départemental répond : « Je veux être un facilitateur et espère que tout le monde est dans le même état d’esprit. Limoges ferme des installations, moi je les ouvre. En ce moment, Vincent Léonie connait plus les permis de démolir que les permis de construire ».

Sur le fait qu’il n’a pas saisi la commission d’aménagement urbain, le président du conseil départemental nous a répondu : «La ville de Limoges sera bientôt associée. Pour l’instant, le stade a été présenté aux usagers pour voir s’il répond à leurs besoins. L’architecte va demander le permis de construire ».

Elections départementales

Les élections départementales auront lieu les 20 et 27 juin 2020. Le stade a été présenté aux électeurs un mois tout juste avant qu’ils ne se déterminent.

Jean Claude Leblois explique que tout a été retardé à cause du confinement.

Financement

Le stade coutera 13,5 millions d’euros HT. L’agence nationale du sport a pour l’heure refusé de participer avec une subvention qui irait de 800 000 euros à 1,5 millions d’euros.

Les décisions de financement passent par les fédérations sportives qui ne donnent de l’argent qu’aux équipements de « haute performance » comme l’INSEP. Il s’agit de ne subventionner que le sport de haut niveau qui prépare par exemple les athlètes aux jeux Olympiques.

Pour l’heure, le département de la Haute-Vienne est donc le seul financeur.

13,5 millions d’euros, c’est 1,5 km de 2X2 voies. Il faut relativiser tout ça. Une collectivité départementale peut financer à 100%. La région et l’Etat ont été sollicités. Nous n’avons pas de réponse pour l’instant.

Jean Claude Leblois, président socialiste du conseil départemental de la Haute-Vienne.

 

Quid ensuite des coûts de fonctionnement. L’adjointe aux sports de la ville de Limoges nous confie que la ville n’y participera pas, puisqu’elle n’a pas été consultée.

Les grands équipements à Limoges

Sur l’opportunité d’un nouveau grand équipement à Limoges après le stade de Beaublanc et le vélodrome de Bonnac-la-Côte tout deux au centre de maintes polémiques, Jean Claude Leblois répond :  « Je préfère positiver sur ce qui fonctionne. La passerelle ou la piscine de Saint-Pardoux sont des réussites ».

 

 

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