Le nouveau stade de Beaublanc est l’un des dossiers les plus polémiques des 10 dernières années à Limoges. Quelle est la genèse de ce projet ? Pourquoi en est-on arrivé là ?

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Lors des municipales de 2008, Alain Rodet avait promis de rénover le stade de Beaublanc. Cet équipement vieillissant datait de 1947.
Une rénovation qui devait à l’origine coûter 61 millions d’euros et porter le nombre de places de 9900 à 20000.


Des voix dissonantes

La première trace officielle du projet date du 9 février 2010. Ce jour-là, il est officiellement présenté au conseil municipal. Immédiatement, l’opposition de droite émet des réserves. Pourquoi construire une infrastructure aussi importante alors qu’aucune équipe n’est capable d’attirer assez de public pour la remplir ?

A cette époque, les économistes du sport sont eux aussi très réservés sur le projet.

Foot et rugby

Le nouveau stade est destiné à accueillir des matchs de rugby et football.
Étonnamment, ni le Limoges FC ni l’USAL n’ont été consultés. Les dirigeants des deux clubs ont appris l’existence du projet par la presse.

Alain Rodet assure pourtant qu’il a parlé avec beaucoup de monde avant de se lancer dans cette entreprise très contestée.
Celui qui a dirigé la ville pendant 24 ans a accepté de répondre longuement à nos questions sur le sujet.

Malfaçons

Rapidement, des fissures sont apparues dans le bel édifice. Les malfaçons ont alourdi la facture de 10 millions d’euros. Au final, seule la première tranche a été construite et la facture sera de 65 millions d’euros. 13900 spectateurs pourront venir s’asseoir à chaque match.

Pour Alain Rodet, la nouvelle municipalité instrumentalise le dossier du stade. Il restera néanmoins le point noir de son bilan avec un taux de remplissage qui n'excédera pas les 5%.
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