Depuis la rentrée universitaire, l'école d'ingénieur 3iL de Limoges propose une formation professionnalisante en cybersécurité. Pendant trois ans, les étudiants apprennent à protéger les systèmes informatiques des entreprises dans un secteur en pleine expansion.
Trois minutes pour résoudre un exercice, c'est la mission des futurs experts en cybersécurité qui étudient à l'école d'ingénieur 3iL de Limoges. "On est directement dans le vif du sujet. Ce ne sont pas des cours magistraux, où un professeur parle et on écoute. On a un cours, qu'on applique directement. On a la chance d'être une petite promo", expose Hugo Lacassagne, étudiant en première année Bachelor cybersécurité.
Avant de protéger les entreprises contre le piratage informatique, les étudiants doivent d’abord acquérir certaines connaissances de base. "On leur fait gravir progressivement les échelons. Il en reste énormément à apprendre, mais là, ils arrivent à un niveau où dès le retour des vacances, ils vont passer sur les ordinateurs", s'enthousiasme Romain Marie, enseignant en informatique.
80% des nouveaux diplômés immédiatement recrutés
Après un bac en art appliqué, Yohann Dos Santos a choisi cette formation pour changer de voie professionnelle. Car ce cursus est accessible à tous. "Ça fait des années que je teste, que je voulais professionnaliser la chose. Le monde de l'informatique évolue en permanence, en particulier au niveau de la sécurité."
Une fois le diplôme en poche, on a plus de 80% des jeunes qui trouvent tout de suite. Même avant de l'obtenir. Souvent les entreprises qui ont eu les étudiants en alternance, les gardent.
Dominique Baillargeat, directrice générale de 3iL
À l’issue de leur formation, les étudiants décrocheront un bachelor en cybersécurité, soit un bac+3, extrêmement recherché par les professionnels.
"Le taux d'insertion professionnelle est de 100% au bout de six mois", selon la directrice générale de 3iL. "On va retrouver ces diplômés dans toutes les typologies d'entreprises, de la plus petite à la plus grande : chez Legrand, Airbus, Orange..."
Depuis deux ans, les entreprises recrutent activement ces spécialistes, car les cyberattaques augmenteraient de 50% les risques de dépôt de bilan.