Dans une lettre adressée aux militants, Jean-Pierre Demerliat a décidé de sortir d'un long silence qu'il s'était imposé depuis sa démission du poste de premier secrétaire fédéral qu'il avait occupé en Haute-Vienne jusqu'en 2007
La retentissante défaite d'Alain Rodet lors des municipales de mars dernier est au centre de cette lettre qui analyse les raisons de l'échec, document que l'on retrouve ce lundi sur les réseaux sociaux. Pour Jean-Pierre Demerliat, le non renouvellement des candidats dans la liste présentée au premier tour est une cause importante de ce rejet des électeurs qui votaient traditionnellement pour le PS. Autres erreurs confessées: le non respect de la règle des 70 ans comme limite d'âge pour se présenter aux municipales, le cumul des mandats qui a été manifestement troublant pour une partie de l'électorat socialiste, et aussi "l'affaire Boulestin". Selon le sénateur Demerliat, c'est Marie-Françoise Pérol-Dumont qui "a sollicité C.Beaubatie pour qu'elle brigue l'investiture devant les militants afin de barrer la route à Mme Boulestin". Enfin, Alain Rodet lui-même, dont Jean-Pierre Demerliat a toujours été très proche, écope lui aussi de remarques peu amènes :
Beaucoup de nos électeurs, et même de nos camarades, se sont également plaints que depuis hélas longtemps, A. Rodet était devenu quasiment inaccessible."
Le sénateur, dont le mandat expire à l'automne, n'est pas tendre encore avec ceux qu'il nomme les "alliés" potentiels du PS: les Verts et le Front de Gauche "n'ont eu de cesse de contester les orientations, les projets majeurs et indispensables des socialistes à Limoges et dans le département, notamment l'urgence de la LGV".
En conclusion de sa lettre aux militants, Jean-Pierre Demerliat, prône un retour aux fondamentaux, à savoir laisser aux militants le soin de pouvoir voter librement "sans directive ni contrainte, avec enveloppes et isoloirs" pour reconquérir "un pouvoir confisqué". Une mesure qu'il souhaiterait voir s'appliquer pour le choix des futurs candidats afin que la "nomenkatura" ne soit pas la plus forte...
L'une de nos équipes est allée à la rencontre de quelques militants. Réactions ce soir dans notre édition de 19h sur France 3 Limousin.