On connaît désormais l’ensemble des candidats pour les trois départements du Limousin, avec plusieurs situations marquantes : un ancien président de la République candidat, un parti présidentiel absent de 5 circonscriptions sur 6, et une guerre des droites en Creuse.
En Corrèze, un ancien président de la République candidat
L'ancien président de la République, qui est aussi l’ancien maire de Tulle, ancien député et président du Conseil départemental de la Corrèze, repart en campagne dans son fief électoral. François Hollande va représenter le Nouveau Front populaire, malgré ses désaccords notoires avec l’actuelle direction du Parti socialiste et le leader des insoumis Jean-Luc Mélenchon.
François Hollande a toujours un ancrage local fort qu’il n’a jamais cessé de cultiver. Il a donc de réelles chances face au député de droite sortant Francis Dubois (Nous France) et à la représentante du RN Maïtey Pouget. Reste une question : pour quoi faire s'il est élu ? Chef de groupe, président de l’Assemblée, Premier ministre ? En tout cas, on le voit mal rester simple député comme lors de sa première élection, il y a 36 ans.
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En Haute-Vienne, une macronie très discrète
Comme en Corrèze, il n’y a aucun candidat de la majorité présidentielle dans les trois circonscriptions de Haute-Vienne. Pourtant, il n’y a pas non plus de député de droite sortant à épargner. Renaissance soutient sans états d’âme les candidats proposés par le patron local des Républicains, Guillaume Guérin.
Mais de ce côté-là non plus, on ne se mouille pas vraiment : il n’y a pas de tête d’affiche à l’horizon. Guillaume Guérin n’y va pas lui-même, et il n’envoie aucune figure de la droite locale, hormis Gilles Toulza, qui était déjà candidat en 2022. On dirait presque que la droite haut-viennoise n’est pas très optimiste sur ses chances de gagner.
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En Creuse, la guerre des droites
L’unique circonscription de Creuse est aussi celle où l’on trouve le plus de candidats, et cette fois, il y a match entre la majorité présidentielle et la droite. Une situation d’abord liée à l’envie irrépressible de l’ancien député macroniste Jean-Baptiste Moreau : il s’est déclaré candidat seulement quelques dizaines de minutes après la dissolution du 9 juin.
Mais Jean-Baptiste Moreau est un ancien militant socialiste, et il peine visiblement à séduire la droite creusoise. La présidente du Conseil départemental Valérie Simonet a en effet décidé de tenter sa chance. Le représentant officiel des Républicains dans le département est aussi candidat, mais désormais côté Rassemblement national.
Les électeurs auront peut-être du mal à s’y retrouver, et cela pourrait bénéficier au Nouveau Front populaire qui ne présente en Limousin qu’un seul candidat dans chaque circonscription.
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Pour suivre cette campagne des législatives en Limousin, nous vous proposons également nos débats sur France.tv sur ce lien, ainsi que sur France Bleu Creuse et France Bleu Limousin.