Depuis samedi 20 novembre, les hospices de Limoges accueillent une dizaine de pièces d’exceptions issues de l’histoire islamique. Une exposition issue de plusieurs collections locales et nationales qui interroge les liens entre la culture musulmane et le monde occidental.

Le lieu n’a sûrement pas été choisi au hasard. C’est dans les hospices de Limoges, que les onze œuvres de l’opération « Arts de l’Islam. Un passé pour un présent » sont installées. Un dialogue entre cultures, au cœur de ce projet national.

Limoges fait partie d’un réseau de 18 villes choisies pour mettre à l’honneur la culture islamique. Dans chaque exposition, dix œuvres issues de collections locales, régionales et nationales sont mises en lumière. Des pièces sélectionnées pour leur capacité à souligner les liens entre l’Islam et les autres cultures.

Ce n’est pas une seule culture l’art islamique, mais c’est plusieurs cultures qui s’entremêlent et qui partagent certains aspects tout en gardant leurs spécificités et leurs richesses.

François Lafabrié commissaire adjoint et directeur des beaux-arts

Parmi ces œuvres, il y a ce plateau en métal incrusté d’argent. Conçu au 14e siècle en Syrie, il a pendant longtemps appartenu à la famille féodale des Lusignan, originaire du Poitou. Certains membres de cette famille sont partis en croisade à Jérusalem et ont rapporté de leur périple ce plat d’apparat.

À lui seul, il symbolise ce mélange culturel. En son centre, il porte le blason de la famille des Lusignan. Un signe de propriété occidental. Il est entouré par des écritures arabes, finement gravées dans l’argent.

Autre pièce emblématique de cet entremêlement, la tunique de Saint-Etienne de Muret, en provenance de l’église Saint-Antoine d’Ambazac. Cet habit religieux aurait été tissé dans de la soie en Espagne musulmane, lors de la seconde moitié du 13e siècle.

Enfin, ce projet tient aussi à montrer le renouvellement de ces arts musulmans. Chacune des 18 expositions propose une œuvre plus contemporaine. À Limoges, c’est la création de l’artiste Libanaise Mounira Al Solh qui est mise à l’honneur. Sur cette superposition de tentures en patchwork dénommée « Sama’/Ma’as » on retrouve une série d’anagrammes. Une façon d’interroger encore une fois le sens de la langue et de la culture.

L’exposition « Arts de l’Islam. Un passé pour un présent » est ouverte jusqu’au 20 mars 2022. 

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