Après les frelons asiatiques ou la pyrale du buis, c'est au tour des chenilles processionnaires d'envahir le Limousin. Très urticantes pour les humains mais aussi pour les animaux, quelques règles s'imposent et des pièges existent pour se protéger de ces insectes.
Avec l'arrivée du printemps, les chenilles processionnaires du pin sont de sortie. Mais bien connues dans le sud de la France, elles font désormais leur apparition plus au nord comme en Haute-Vienne en raison du réchauffement climatique. Celles du chêne sont plus tardives.
On aperçoit ainsi leurs cocons sur les branches des pins ou sur le tronc des chênes. Au printemps, elles entament en fait leur mutation explique Laurent Chabrol, entomologiste : "les chenilles sortent du nid, font leurs processions pour aller chercher un endroit dégagé et bien ensoleillé. Elles vont alors s'enterrer et se transformer en chrysalide. Après un mois, un papillon va émerger".
Un beau résultat mais avant cela, au sol, elles s'avèrent dangereuses pour les humains mais aussi pour les animaux, en circulant en file indienne parfois sur plusieurs mètres de distance. Leurs poils sont agressifs pour la peau, les yeux et même les voies respiratoires.
Dans son cabinet de vétérinaire, à Isle près de Limoges, Emmanuelle Granier connait bien les risques pour les chiens et chats qui se font piquer. "Les chenilles portent un tas de poils urticants qui sont comme des petits harpons et contiennent une toxine. Cela peut aller d'une simple baisse d'état général à un abattement, voire un état de choc ou un décès si il n'y a pas de soins" précise-t-elle.
Pièges à chenilles
Ces dernières années, des pièges ont été imaginés pour éviter de les récupérer et de se blesser. La commune de Condat-sur-Vienne en a fait installer une vingtaine dans les parcs publics, à hauteur d'hommes, sur les pins.
Idalecio Dionis détaille le mécanisme : "Elles tombent dans la goulotte et elles commencent à faire le tour et à se rejoindre puis elles sont piégées."
Les chenilles processionnaires ont aussi un prédateur naturel : la mésange. Des collectivités installent des nichoirs pour les inciter à s'installer dans des parcs.
Le bon moyen pour ne pas avoir de chenilles processionnaires dans votre jardin, dans les années est aussi d'éviter de planter des pins.