Une quarantaine de personnes se sont rassemblées à la mi-journée; ce 11 mai 2021, devant le CHU de Limoges. C’est un mouvement national qui a aussi des racines bien locales.
Les infirmières en réanimation se sont mobilisées ce mardi 11 mai dans le cadre d’un mouvement national. 40 personnes étaient rassemblées à la mi-journée pendant 3 heures devant le CHU de Limoges. Principales revendications : une meilleure rémunération, et un véritable statut.
Sophie Moreau, infirmière en réanimation au CHU de Limoges, explique : "Nous voulons être reconnues au niveau de nos compétences."
En effet, pour les infirmières comme pour les aides-soignantes, le travail en réanimation n’est pas le même que dans un autre service. Sophie Moreau détaille : "La toilette d’un patient intubé-ventilé, c’est très délicat. Il peut désaturer, faire un arrêt cardiaque, s’extuber… Il faut être très vigilant."
Nouveau statut
Aujourd’hui, les infirmières de réanimation demandent un véritable statut, en rapport avec leur spécialité. Pour Sophie Moreau, la crise du covid a prouvé la spécificité de la réanimation : "La crise sanitaire a mis en avant le fait qu’on ne pouvait pas avoir du personnel pour nous remplacer au pied levé".
A cela s’ajoute la fatigue d’une troisième vague de covid, longue et pénible : "On a doublé la capacité d’accueil du service, on est revenus sur nos repos, nos vacances. On a eu cette culpabilité de se dire « il faut y aller, on ne peut pas laisser nos collègues et nos patients ». C’était compliqué, mais on a assuré quand même nos missions, parce qu’on ne pouvait pas faire autrement."
Reste à savoir si la mise en lumière de cette spécialité pendant la crise aura des effets concrets dans l’avenir.