Alors que le conflit s'achève après dix jours de mobilisation, les agriculteurs de la coordination rurale, qui rentrent chez eux, ont organisé une dernière manifestation en guise d'avertissement ce vendredi après-midi devant l'ASP à Limoges.
Du lisier sur la façade du siège national de l’agence de paiement aux agriculteurs, situé dans le centre-ville de Limoges. L’action des militants de la coordination rurale (parti d'Agen) ne passe pas inaperçue et elle se veut symbolique.
Sous le regard des badauds, les manifestants ont le sentiment d’agir comme il se doit.
On verra, y a des annonces qui ont été faites, on verra si ça va être appliqué ou pas.
Sébastien AndrieuEleveur dans le Gers (32)
Et quand on lui demande s'il est confiant, l'éleveur du Gers répond fataliste "Pas trop".
Vingt minutes plus tôt, ces mêmes paysans s’étaient exercés au jet d’œufs sur les parois vitrées de l'immeuble honnis et qui pourtant leur délivrent les aides de la PAC, la politique agricole commune.
"Les mecs sont pas payés alors, on vient faire un tour. C'est le siège social de l'ASP en France", explique Thomas Hegarty, président de la Coordination Rurale 87.
Au total, plus d’une centaine de tracteurs bloquent, à ce moment-là, les rues du centre de Limoges. Conduits par des éleveurs exténués après leur périple à Rungis. Des jeunes pour la plupart, mais aussi quelques anciens. Émus et inquiets comme vous pouvez l'entre dans le reportage ci-dessous :
Ce vendredi soir, ils dormiront au lycée des Vaseix près de Limoges. Histoire de se réunir une dernière fois. Après ce baroud d’honneur.