Alors que les amoureux du basket préfèreraient entendre parler des playoffs, ce sont les finances du club qui font l'actualité en cette fin de saison. Le club a jusqu'au 8 juin pour présenter un budget à l'équilibre, mais les dirigeants doivent combler un important déficit. Voici trois questions pour comprendre la situation.
Que sait-on sur la situation budgétaire du Limoges CSP ?
Désormais, plus personne ne met en cause le chiffre du déficit qui est estimé par le club à 1 million d’euros.
Selon nos informations, il se composerait d’un manque à gagner de 334 000 euros sur la billetterie, les subventions publiques, les partenariats, mais surtout d’une somme de 700 000 euros de charges supplémentaires, dont 400 000 liés à la qualification non prévue en Top 16 de BCL
Dans ces charges, il y aurait, en plus, l’impact de l’inflation qui gonfle les frais de déplacements notamment. Selon la DNCCG, l’instance de contrôle des finances des clubs, cet exercice est effectivement particulier pour tous les clubs de baskets et l’inflation représente entre 10 et 15 % d’augmentation des charges pour les clubs.
Mais le montant de ce déficit reste surprenant, et pour l’instant, il n’y a aucune information concrète sur la façon dont il va être comblé. Certains cadres du CSP se veulent rassurants sur l’arrivée d’investisseurs. En revanche, le directeur général du club Alain Cloux ne répond pas à nos sollicitations depuis plusieurs jours.
Quelle est l'ambiance en interne ?
Nous avons contacté plusieurs anciens salariés. Tous racontent la même histoire : un climat particulièrement tendu, causé, d’après eux, par l'arrivée de la directrice de la communication, Angiolina Forte, fille de Céline Forte, et de son compagnon, Guillaume Lanave, directeur commercial. Une quinzaine de salariés ont quitté le CSP depuis leurs prises de fonction.
Quelles sont les prochaines étapes ?
Le 8 juin, les dirigeants seront auditionnés par la Commission de Contrôle de Gestion de la DNCCG. C’est là que le CSP devra présenter un budget à l’équilibre.
Puis le 22 juin, le Conseil supérieur de gestion se réunira pour statuer. Si le budget ne convient pas, des sanctions pourraient être prises, allant d'un encadrement de la masse salariale, plus ou moins strict, à la rétrogradation à une division inférieure.
On saura alors enfin avec certitude quel sera l’avenir du CSP la saison prochaine.