Limoges. Évacuation du squat de l'avenue de la Révolution : des migrants à la rue

Au lendemain de l'évacuation d'une centaine de migrants du squat de l'avenue de la Révolution à Limoges, l'hébergement provisoire dans un gymnase n'est plus d'actualité. Plusieurs personnes se retrouvent sans toit. Un rassemblement était organisé en début de soirée au centre-ville.

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Mise à jour du 9 juillet 2021 : 

Par un communiqué du 9 juillet 2021, la préfecture de la Haute-Vienne fait savoir qu'une trentaine de situations "a fait l'objet de régularisation et de délivrance de titres de séjour" . Ces familles, avec enfants, ont été hebergées immédiatement après l'évacuation. En règle vis-à-vis du droit, elles seront prises en charge "par une association spécialisée pour les aider désormais à accéder à l'emploi et à un logement pérenne".

Quant aux autres personnes évacuées, sans-papiers et en situation irrégulière, une aide au retour* leur a été proposée mais aucune n'a souhaité faire valoir ses droits. En ce qui concerne leur hébergement, le 115, "chargé d'évaluer la vulnérabilité des personnes" reste la seule solution.

*L'aide au retour volontaire est une aide matérielle et financière pour un étranger retournant dans son pays. Ce dispositif concerne les personnes en situation irrégulière, les personnes dont les titres de séjour ont été refusés ou encore les personnes ayant reçu une OQTF (obligation de quitter le territoire français). Cette aide comprend une assistance administrative, la prise en charge des frais de transport ainsi qu'une aide financière forfaitaire. 

 

A Limoges, le 8 juillet 2021, au lendemain de leur expulsion du squat de l'avenue de la Révolution, plusieurs migrants se retrouvent sans solution d'hébergement.

A l'appel des comités de soutien, un rassemblement était organisé en début de soirée, au centre-ville de Limoges, devant le CCAS (Centre Communal d'Action Sociale). 

Les demandeurs d'asile et les associations pourraient reconduire l'opération chaque soir avec l'aide du Secours Populaire pour une distribution de vivres. 

Ils sont une dizaine, sur cinquante, à avoir accepté de dormir la nuit dernière au gymnase du Sablard, réquisitionné par la préfecture de la Haute-Vienne. Ce jeudi, ces sans-papiers étaient une vingtaine à souhaiter y dormir à nouveau, mais cette solution provisoire n'a pas été reconduite.

Certains ont donc appelé le 115, en vain, pas de place disponible, centres d'accueil saturés. "On n'a pas le droit de rester ici, alors on va aller dormir dans la rue, ou dans la gare. Ils nous répondent qu'il n'y a pas de place, on se retrouve en état de panique totale, on ne sait pas ce qu'on va faire. Tout ce qu'on sait, c'est qu'on est dehors", témoignent-ils.  

Selon l'avocate des occupants du squat, Blandine Marty, un certain chantage aurait été exercé lors de l'évacuation du squat : "L'OFii, l'Office Français de l'Immigration et de l'Intégration leur a dit qu'ils pourraient avoir un hébergement s'ils acceptaient l'aide au retour. Il y a de la peur et de l'incompréhension chez ces personnes qui souhaitent se maintenir sur le territoire français."

 

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