Le squat de la Révolution à Limoges, occupé par une centaine de personnes, a été évacué 7 juillet 2021 au matin.
Ce mercredi soir, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées, à Limoges, devant la préfecture de la Haute-Vienne, pour apporter leur soutien aux familles évacuées du squat de l'avenue de la Révolution.
L'évacuation du squat de la Révolution à Limoges a eu lieu ce 7 juillet 2021 au matin. L'opération a débuté vers 7h et s'est terminée en fin de matinée.
L'objectif des autorités était d'évacuer les occupants au plus vite. Sur place, logeait une centaine de personnes dont une trentaine d'enfants, des enfants en grande majorité scolarisés.
Certains occupants absents lors de l'intervention, se sont regroupés devant l'une des entrées pour tenter de récuperer leurs affaires.
Ils ont pu revenir un peu plus tard dans la matinée pour rassembler précipitamment leurs effets.
Depuis la fin de la trêve hivernale, le collectif de soutien craignait une évacuation de ces familles de migrants, qui occupent cette ancienne usine désaffectée sans droit ni titre depuis mai 2019.
Ils se désolent de la précipitation des événements ce matin et de la manière expéditive avec laquelle les migrants ont été évacués : "On aurait pu trouver des solutions, ne serait-ce qu'avoir des garages pour qu'ils puissent déposer leurs affaires. C'est pas humain ! Pour n'importe qui devant réaliser un déménagement, on s'y prend à l'avance, pas en une heure pour emballer dans deux valises les affaires de deux ans de vie !", proteste Angel du collectif Chabatz d'Entrar.
Des promesses de relogement
Les autorités ont examiné, sur place, la situation administrative de chacun.
Selon la préfecture de la Haute-Vienne, "une trentaine de personnes sont en situation d’être régularisées et ont ou vont obtenir un titre de séjour. Ils seront accompagnés par les services de l’État pour être relogés soit de manière définitive soit de manière temporaire à l’hôtel dans l’attente d’une solution pérenne". Ces personnes ont été réparties dans des hôtels de la ville.
Pour les autres, "plus de la moitié a fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français. L’État propose de les accueillir dans un gymnase de la Ville de Limoges réquisitionné à cet effet où ils pourront bénéficier du logement, de l’alimentation et d’un accompagnement par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) pour leur permettre de regagner leur pays d’origine. La Croix Rouge a également été saisie par l’État pour apporter un soutien logistique dans le gymnase".
Il s'agit du gymnase du Sablard, où une quarantaine de personnes ont pris place dans l'après-midi. La Croix Rouge a effectivement mis en place des lits provisoires, des duvets, ainsi que des tentes pour respecter l'intimité des familles. Des familles qui ne devraient pas rester ici plus de 24 heures.
Une fois évacué, le site a été placé sous la surveillance d'une société de gardiennage.