Après une semaine de mise en place et d'informations, le pass sanitaire doit désormais être appliqué à la lettre sous peine de sanction. À Limoges, restaurateurs et clients jouent le jeu.
Dans le centre-ville de Limoges à l'heure du déjeuner pas de policiers à l'horizon, pour l'instant. Pourtant, à partir d'aujourd'hui, la tolérance est terminée, le pass sanitaire devient obligatoire dans les restaurants sous peine d'amende.
Après une semaine de pédagogie, Olivier Frugier, restaurateur aux Halles dresse le bilan : "Quelques conflits sont apparus avec des clients habitués qui n’avaient désormais plus la possibilité de venir parce qu’ils n’avaient pas de pass. Mais nous avons fait en fonction de ce qui nous est imposé. Nous sommes malgré tout assez satisfaits de voir notre fréquentation maintenue. J’envisage une perte de 10 à 15% pour le moment." "Evidement cette manière de travailler ne me fait pas rêver, néanmoins nous sommes obligés de nous adapter pour ne pas retomber dans des travers tels que nous les avons connus auparavant, c’est-à-dire des fermetures. Donc on doit jouer le jeu, on doit faire ce qu’il faut pour franchir le cap et revenir vers une vie plus douce," ajoute le restaurateur.
Du côté des clients on se plie à l'exercice. À partir d'aujourd'hui, être contrôlé sans pass sanitaire ou avec un QR code qui n'est pas le vôtre, c'est 135 euros d'amende. "Il faut aller vers l'immunité collective alors il faut le faire," explique ce client.
"C’est une très bonne solution pour tout le monde, pour la santé, pour protéger les gens. C’est très bien. Cela aurait dû être fait par le gouvernement depuis plus longtemps. C’est une bonne sécurité, " explique un autre client.
De son côté Sébastien Trogoff le gérant du Glacier à Limoges déplore le manque d'information :"On a pas été très bien informés de ce qu’il fallait faire. Il a fallu aller gratter sur internet. Par exemple en ce qui concerne les adolescents pour lesquels il y a un décalage. Il faut se tenir au courant toutes les semaines de toutes les nouvelles mesures. On ne nous a pas donné de protocole. Il faut télécharger une application, qu’il a fallu trouver, on a fouillé à droite à gauche, avec les personnes du monde du spectacle qui avaient déjà commencé à travailler avec le pass sanitaire avant nous."
« Il va y avoir deux trois semaines de mou, jusqu’à ce que les gens aient leur deuxième dose et leur pass sanitaire, ça va revenir graduellement. En tout cas on l’espère, on est optimistes," ajoute Sébastien Trogoff.
La préfecture de Haute-Vienne a annoncé une intensification des contrôles de police dans les prochains jours.