Adama Diané, journaliste et écrivain Guinéen de 24 ans, installé à Limoges depuis cinq mois, est menacé d'expulsion. Son avocate demande l'annulation de l'arrêté l'obligeant à quitter le territoire français.
Adama Diané est passé ce mardi matin devant le tribunal administratif de Limoges, pour demander l’annulation de son arrêté d’expulsion, décidée le jeudi 17 mai.
Ce journaliste et écrivain de 24 ans est soumis à une obligation de quitter la France : il a deux mois pour retourner en Italie, où ses empreintes ont été prises pour la première fois en Europe, conformément au règlement Dublin II.
C’est une avocate spécialisée, Maître Blandine Marty, qui s’occupe de son dossier : "Je me suis appuyée sur des jurisprudences très récentes d’autres juridictions administratives, le tribunal de Montreuil, de Nantes, de Bordeaux, qui ont très récemment annulé des décisions de transfert vers l’Italie, en considérant que l’Italie était dans une situation de défaillance et ne pouvait pas traiter correctement les demandes d’asile", explique-t-elle.
Adama Diané a déjà passé 15 mois en Italie, à son arrivée en Europe, après avoir fui la Guinée où sa vie était menacée en raison de son activité professionnelle.
Il est à Limoges depuis cinq mois, et souhaite s’inscrire à l’université. Surtout, son vœu est de rester dans un pays francophone : "C’est la langue que j’ai étudiée de la primaire à l’université, c’est ma langue d’écriture", dit-il.
Un comité de soutien s’est formé pour défendre le cas d’Adama. Une lettre a été écrite au préfet de la Haute-Vienne, pour lui demander de réexaminer la situation du jeune Guinéen.
La décision du tribunal administratif sur son transfert en Italie sera rendue mercredi dans la journée.