Cette année encore, la Fête de la musique aura eu une saveur différente en raison des restrictions liées à la crise sanitaire. Si certains Limougeauds tentent de maintenir la tradition, d'autres habitués accusent le coup.
20 h, Place de la République. Comme tous les jours depuis la levée progressive du couvre-feu, les terrasses limougeaudes sont bondées. Mais les rues sont étrangement vides pour un 21 juin.
Pour la quarantième édition de la Fête de la musique, les traditionnels concerts ne sont pas autorisés sur la voie publique, pour éviter les rassemblements de populations.
Seuls les bars et restaurants peuvent recevoir des mini-concerts, mais à condition de respecter une jauge de 65 % de la capacité d’accueil du public et que tout le monde reste assis. Alors même avec une autorisation, les gérants d’établissements qui reçoivent des artistes sur leurs terrasses chaque année, font grise mine, « nous sommes sur l’espace public, si nous installons des concerts sur nos terrasses, nous ne sommes pas en mesure de maîtriser les regroupements. Nous avons préféré jouer la sécurité et ne rien programmer cette année, on l’espère pour la dernière fois. »
Place de la Motte ? Rien. Sur le parvis du Conservatoire ? Non plus. Et le traditionnel concert devant l'Hôtel de région ? Annulé. Cette année encore, les habitués accusent le coup, "je suis sortie pour écouter de la musique, c'est raté. On erre dans les rues, sans musique. On cherche à boire un coup faute d'autre chose, mais je pense que nous allons rentrer se coucher", confie une passante.
Nous avons envie de profiter, sans avoir à porter le masque en ville.
Pour maintenir la tradition, cette bande de jeunes a tout de même tenu à passer cette soirée entre amis, "l'ambiance dans les bars est sympa. C'est vrai que c'est triste de ne pas pouvoir se balader et d'écouter de la musique. Mais nous avons envie de profiter, sans avoir à porter le masque en ville".
Pour nous, c'est la Fête de la musique tous les jours, sauf aujourd'hui.
La Fête de la musique, c'est aussi l'occasion pour les festivals d'été de présenter leur programmation. C'est le cas de 1001 Notes. Pour annoncer le concert du célèbre compositeur Vladimir Cosma le 24 juillet 2021, un pianiste devait jouer ce 21 juin. Mais les restrictions ont contraint l'annulation de l'événement, "nous n'avons pas envie de jouer pour une dizaine de personnes, c'est aberrant. Nous avons appris à relativiser. Le plus important, c'est de se retrouver lors du festival ou d'oublier ces aberrations", confie Albin de la Tour, organisateur du festival 1001 Notes.
Sessions de rattrapage prévues lors des divers évenements de cet été, en Limousin.