Parmi les 9 quartiers prioritaires de Limoges, le Val de l’Aurence, la Bastide, Beaubreuil et les Portes Ferrées sont parmi les plus pauvres de Nouvelle-Aquitaine. Comment améliorer les conditions de vie des habitants ? Quels sont leurs attentes ? Dimanche en Politique ouvre le débat.
Alors que Jean-Louis Borloo doit faire avant fin mars ses propositions à Emmanuel Macron sur les quartiers sensibles, Dimanche en Politique s'intéresse à l’avenir de ces zones prioritaires à Limoges.
Le Val de l’Aurence (sud et nord), la Bastide, Beaubreuil et les Portes Ferrées font partie des 9 quartiers prioritaires de Limoges (auxquels s'ajoutent le Vigenal, le Sablard, les Coutures, Bellevue) et ils sont parmi les plus pauvres de Nouvelle-Aquitaine, selon une étude de l’Insee publiée fin février 2018.
Comment réduire les écarts entre ces secteurs défavorisés et le reste de la ville ?
Comment améliorer les conditions de vie de ses habitants ?
Quelles sont les attentes des habitants vis-à-vis de l’Etat et des collectivités ?
Pour tenter de répondre à ces questions, Annaïck Demars reçoit 5 invités :
- Marie-Pierre Masbatin-Chauveau, représentante du conseil citoyen pour le quartier du Val de l’Aurence où elle vit depuis 32 ans
- Catherine Mauguien-Sicard, adjointe au maire de Limoges chargée de la politique de la Ville (LR)
- Nicolas Lassont, chef de service de la prévention spécialisée pour l’association Alsea (Association Limousine de Sauvegarde de l’Enfance à l’Adulte), il a travaillé comme éducateur pendant 17 ans au Val de l’Aurence
- Bruno Genest, vice-président de Limoges Métropole en charge de la politique de la Ville (PS)
- Raphaël Le Méhauté, préfet de la Haute-Vienne
Pour Marie-Pierre Masbatin-Chauveau, représentante du conseil citoyen pour le quartier du Val de l’Aurence, les gens sont en mal-être, il y a un repli sur soi. Mon message aux élus et aux institutions, c'est qu'il faut les écouter, améliorer les temps de réaction, leur expliquer ce qu'ils auront à gagner au changement.
"Quand on parle de rénovation urbaine, répond Bruno Genest, ça signifie entre 450 et 500 millions d'euros que l'ensemble des partenaires (Ville, Agglo, Etat, bailleurs) vont mettre sur la table. On ne peut pas les mobiliser du jour au lendemain, compte-tenu de la réalité d'aujourd'hui mais les élus feront toujours tout ce qu'ils peuvent."
Le préfet de la Haute-Vienne, lui, explique que la puissance publique tend la main aux habitants : pour les conseils citoyens, c'est vrai qu'on démarre, il faut qu'on soit patient, la mayonnaise prend (...) Ceux qui disent que la politique de la ville -qui a 40 ans cette année - est un échec ne sont jamais allés dans ces quartiers ! La population qui y vivait n'y est plus aujourd'hui parce que ça a été un passage vers autre chose. Il n'y a aucune raison que ça ne se poursuive pas et qu'on n'arrive pas à sortir des élites parmi les jeunes de ces quartiers, il n'y a pas de fatalité.