Limoges : une centaine de squelettes à 40 centimètres sous la terre

Dans le centre-ville de Limoges, place Fournier, les archéologues fouillent depuis le 8 février 2021. Leurs recherches se révèlent fructueuses, un four, un mur d’enceinte, et une centaine de squelettes du XIIIe siècle viennent d’être dévoilés. 

Des ossements humains à seulement 40 centimètres de la surface de la rue. Des sondages réalisés en 2016 avaient révélé la présence de ces sépultures mais les archéologues ne s’attendaient pas à les trouver en si grand nombre. 

Ils en ont déjà dévoilé une soixantaine mais en tout, il y aurait une centaine de squelettes enterrée ici, dans des tombes en brique, en pierre ou encore à même la terre. Remontant au XIIIe ou XIVe siècle, ces sépultures forment un véritable cimetière médiéval, attenant à l'ancienne abbaye Saint-Martial, détruite, et dont on n'avait aucune trace. 

Qui sont ces squelettes et que vont-ils devenir ? 

Le mystère reste entier. Comment ces défunts ont été enterrés, pourquoi se retrouvent-ils à cet endroit, qui sont-ils ? Pour répondre à ces interrogations, ces archéologues de l’Inrap(Institut national de recherches archéologiques préventives) vont dégager minutieusement ces ossements et les étudier en laboratoire. Ils seront lavés, analysés pour connaitre le sexe, la taille et l’âge des défunts.

Ainsi, les chercheurs pourront déterminer de quelle population il s’agit, "si ce sont principalement des hommes adultes, le lieu pourrait être un cimetière de moines" explique Christophe Maniquet, archéologue de l’Inrap et responsable des fouilles. 

  

Un four et un mur d’enceinte

A côté du cimetière, de la céramique, des éléments métalliques, des pierres taillées et un grand four ont été découvert. Ce dernier était destiné à la fabrication d’une cloche. 

Plus important encore, un mur d’enceinte antérieur aux sépultures a été dévoilé. Ce serait une partie de mur de l’ancienne abbaye, "c’est une structure impressionnante, qui peut atteindre 20 mètres de large sur 5 mètres de profondeur", détaille Christophe Maniquet. Il ajoute que "cette découverte devrait remettre en question l’organisation de la ville à cette période-là car ce n’est pas mentionné dans les textes". 

Début avril, le chantier devrait se terminer. La plus grande partie des fouilles sera recouverte. Le sort réservé au mur de l’abbaye Saint-Martial est encore inconnu mais classé aux monuments historiques, il devrait être préservé. 

 

 

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