Limoges : à la veille de la Toussaint, le cimetière de Louyat sur son 31

Les familles y apportent des fleurs, les équipes municipales le verdissent. Le cimetière gigantesque de Louyat à Limoges a été minutieusement préparé pour recevoir des centaines de visiteurs à la Toussaint. Un entretien obligatoire qui pose la question des concessions abandonnées.


 

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Pour accueillir les centaines de visiteurs dans l’immense cimetière de Louyat, étalé sur 40 hectares au nord de Limoges, les équipes municipales sont à pied d’œuvre. L’un des plus grands cimetières de France avec ses 60 000 sépultures est entretenu sans produits phytosanitaires. L’arrachage des mauvaises herbes est devenu manuel ou mécanique. Les 22 fossoyeurs, aidés des équipes des espaces verts, font pousser du gazon depuis plus d’un an dans les 20 kilomètres d’allées.

Un choix mal perçu par certaines familles au départ. « Elles pensaient que nous laissions le cimetière à l’abandon et que nous ne respections pas les défunts. Nous continuons ce travail de pédagogie pour montrer ainsi que le cimetière n’est plus minéral comme avant mais qu’il s’embellit », explique Florence Gourdon, conservatrice des cimetières limougeauds.
  

Le fardeau des tombes abandonnées

L’embellissement et la coloration du cimetière ne dépend pas que des équipes municipales. Les familles y participent en garnissant la tombe de leurs défunts, parfois en la nettoyant.

Si le cimetière de Louyat est de plus en plus vert, ses équipes restent confrontées à l’abandon des tombes. Et donc à la prolifération d’arbres et de racines. Au début des années 2000, le nombre de concessions pouvant être concernées par une procédure de reprise était estimé entre 5 000 et 8 000. Florence Gourdon assure qu’il n’y a pas de procédure de reprise en cours car « elles sont fastidieuses ». Celles-ci durent trois ans. La concession doit avoir plus de trente ans d’existence et la dernière inhumation doit avoir été effectuée au minimum dix ans auparavant.
 

Et parce qu’une majorité sont perpétuelles à Louyat, à hauteur de 90 % en 2002, il est souvent difficile de retrouver les héritiers. La logique actuelle est donc de limiter les concessions perpétuelles et de privilégier les durées temporaires de 5 à 50 ans renouvelables.

Mais les services funéraires peuvent quand même intervenir sur les tombes abandonnées, lorsqu’elles gênent celles des autres familles ou représentent un péril. « C’est l’exception pour que nous puissions intervenir en dehors des allées. précise Florence Gourdon. L’entretien des tombes est à la charge des familles. » Ce devoir est d’ailleurs inscrit dans le Code civil.

Le cimetière de Louyat, souvent considéré comme l'un des plus denses d'Europe, a été créé en 1805. La première tombe date de 1824.
 
 
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