Mobilisation des personnels non enseignant à la faculté de Limoges

La fronde déclenchée à la tête de l'université de Limoges cause des dommages collatéraux. Les personnels non enseignants montent au créneau ce lundi 12 février pour dénoncer un climat délétère bien peu propice au travail au service des étudiants.

Informations contradictoires, décisions prises sans concertation, dialogue rompu entre deux camps, personnels pris à partie, en tension... N'en jetez plus, la coupe est pleine.

La petite guéguerre de succession lancée dans l'optique des élections à la tête de l'université fait des dommages collatéraux. Malgré l'assurance de la présidente, les personnels font bien les frais de la fronde déclenchée en fin d'année dernière. Elle déclarait pourtant à notre micro le 22 janvier dernier : "Certes, il y a des dissensions dans cette équipe, elles sont maintenant publiques, mais elles ne concernent qu’un groupe restreint de responsables élus, et principalement sur des processus internes de décision ; elles ne concernent en aucun cas l’ensemble de l’établissement".

Peine perdue, a priori, puisque les personnels non enseignants ont organisé une conférence de presse ce lundi 12 février.

"On a une défaillance de la gouvernance, on a des gens qui ne se parlent plus, une absence de dialogue social.  On a un climat délétère au niveau de la présidence et aujourd'hui ça rejaillit sur toute l'université. On est plus sur du manège politique que sur la gestion de l'université. On se retrouve avec des personnels qui souffrent de cette situation.", déplore Fabien Cerbelaud de l'UNSA.

"Pour un certain nombre de recrutements, on apprend les choses de manière très très indirecte, on est mis devant le fait accompli. Dernier exemple en date, la nomination d'une directrice de cabinet sans que, ni le conseil d'administration, ni les instances consultatives ne soient mises au courant", regrette Lionel Forestier, représentant des personnels non enseignants. 

"On se demande comment on peut aller jusqu'à des élections universitaires prévues en fin d'année. On craint que la présidente ne soit plus en capacité de gouverner et que cela se fasse au détriment des étudiants" ajoute Lionel Forestier. 

Toute cette affaire est partie depuis fin 2023. Le 22 décembre, pendant le conseil d'administration, Stéphane Valette, vice-président, dénonçait dans une longue intervention des dysfonctionnements à la tête de l'université. Il était rejoint dans cette dénonciation par cinq autres vice-présidents dans un courriel adressé aux personnels en début d'année. Isabelle Klock-Fontanille qui n'est pas candidate à sa propre succession, dénonçait alors une manœuvre politique. Elle réagit aujourd'hui à ce mouvement de grève. 

"Je comprends leur mal-être. Effectivement, la campagne est lancée de manière assez inattendue parce qu'à l'université, on n'entre pas en campagne aussi tôt. J'ai envoyé un mail en établissant la feuille de route de chaque vice-président pour les mois à venir pour que l'université continue à fonctionner". 

Avec cette atmosphère délétère, le temps risque de paraître long jusqu'aux élections de fin d'année...

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