À un mois du scrutin du premier tour des élections municipales, le Rassemblement national peine à constituer sa liste à Limoges. Il manque une dizaine de noms de colistiers et colistières, alors que la date limite de dépôt est fixée au 27 février.
"Il y a un risque de ne pas avoir de liste Rassemblement National à Limoges, si nos sympathisants ne prennent pas leurs responsabilités" lance Albin Freychet, qui doit conduire la liste aux municipales et tenait une conférence de presse ce dimanche 16 février.À dix jours de la date limite de dépôt des listes, qui doivent rassembler 55 noms, il manque encore une dizaine de colistiers et colistières, regrette-t-il.
"Limoges est une ville où nous avons fait 17,5% des voix aux dernières élections européennes, donc c'est une ville qui mérite d'avoir une liste Rassemblement national aux municipales", ajoute le futur candidat.
Cette situation est la conséquence du schisme au sein de l'ex FN à Limoges, car ce n'est qu'en octobre qu'un nouveau bureau a été élu pour le FN, et la campagne n'a pas pu commencer avant janvier.
Une "liste parasite", pour l'ex RN Vincent Gérard
De son côté, l'ex patron du FN Vincent Gérard a été le 1er à Limoges a déposer sa liste et ne s'étonne pas que ses concurrents ne trouvent pas assez de colistiers. "Les limougeauds, voyant la situation, ne comprendraient pas qu'il y ait une deuxième liste contre nous, qui sommes des élus sortants. Alors pourquoi cette liste parasite ? C'est ce que j'entends partout, les gens ne comprennent pas. Quelqu'un qui n'a pas de problème de colistiers ne fait pas appel aux médias pour lancer un appel !"
En Haute-Vienne, seule une petite commune a pour l'instant un tête de liste RN, à St Martin de Jussac. Et si l'on considère notamment l'abandon du RN à Tulle, le parti de Marine Le Pen a décidément bien du mal à faire des listes en Limousin.
Regardez le reportage de Cécile Descubes et Thomas Milon :