Après deux saisons pandémiques en lambeaux, le théâtre de La Passerelle, à Limoges, rallume ses flambeaux. Avec espoir et conviction. Avec ce qu’on aurait dû voir, et ce que l’on va découvrir. Et dès ce vendredi 10 septembre, et tout le week-end, en concerts presque impromptus d’Ibu.
Des créations arrêtées la veille de la première… Des saisons avortées avant même les préliminaires.
Michel Bruzat, et sa Passerelle à Limoges, ont finalement vécu la crise sanitaire "comme tout le monde".
Avec effarement. Urgence. Et…
Débrouillardise !
Du coup, en cette rentrée, la Passerelle sonne la reprise.
Le pass sanitaire ? Assumé
« Comme tout qui, depuis le début, a permis de parfois, trop rarement, reprendre. »
L’envie ? Décuplée
« Je suis en pleine forme, je suis joyeux ! (sic)
Enfin ! Enfin on reprend ! En même temps (sic), je n’ai jamais arrêté.
Jamais peut-être n’avais-je autant lu, jamais autant travaillé. Mais manquait le moteur, l’invitation à partager des émotions. »
La rentrée ? Anticipée dès ce 10 septembre
« On avait hâte, mais ce n’est pas fait exprès.
Adrien, on se connaît, je l’estime beaucoup. Mais pour là, nos premiers contacts remontent au mois d’août. Il cherchait une salle. C’est la Passerelle, pas une citadelle… »
De fait, Ibu, le « totem » d’Adrien Leroux, ce n’est pas, même en chansons, la ritournelle habituelle des lieux.
Mais le spectacle de l’artiste protéiforme limougeaud ne pouvait qu’en séduire le maître.
Une poésie désabusée, un son éclectique aux sonorités rares (même si vous n’êtes pas fans de Jimmy Page, ne ratez pas l’emploi du fabuleux éthérophone, plus communément connu comme le Thérémine, soit l’antenne ancêtre du synthétiseur, le seul instrument dont on joue sans le toucher !!!)…
À savourer jusqu’à ce dimanche 12 septembre…
La saison ? Découvertes et découvertes
Officiellement, même si donc on y joue dès ce week-end, la saison de La Passerelle ne débutera officiellement que le 8 octobre prochain, soirée où elle sera justement présentée.
S’enchaîneront alors des spectacles que l’on aurait dû voir, que l’on a à peine vu, et que l’on va découvrir.
Aux textes, des habitués et des nouveaux.
Sur scène, des fidèles et des « guest stars » !
Dans le désordre et sans exhaustivité, Thomas, Ponthus, Le Louarn, Delavault et tant d’autres… Un « Novarina », auquel Bruzat ne s’était pas encore frotté, « mais il y a un moment où l’on sent que c’est possible ».
Et deux noms qui reviendront plusieurs fois : Camus, Pennac.