"On a eu chaud dans le money-time, mais c'est une grosse victoire" : débuts victorieux pour le Limoges CSP, 90-87 face à Nanterre

Malmenés les trois quarts de la rencontre, les (jeunes) hommes de Jean-Marc Dupraz auront su trouver les ressources pour finir par s'imposer face à Nanterre, 90-87, dans un Beaublanc ravi de cette première. D'autant plus que le Limoges CSP n'avait plus remporté son premier match en championnat depuis la saison 2016-2017 !

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Comme le disait Nicolas Lang deux jours avant cette rencontre : "On a tendance à voir le premier match de la saison comme une finale. Oui, mais il ne faut pas s'enflammer. Parce que quand tu l'as joué, tu te rends compte qu'il en reste vingt-neuf derrière !"

Sages paroles du taulier limougeaud, et pourtant, même lui peut encore apprendre...
Notamment le goût d'une victoire en ouverture du championnat, ce qu'il n'avait jamais encore vécu depuis son arrivée au CSP !

Mais pour en arriver là, Dieu, ou plutôt Saint Pierre, que la soirée fut longue.

Pour cette rentrée, Beaublanc n'était pas tout à fait plein. Ce qui n'empêcha pas une belle bronca à la réception des joueurs de Nanterre, sauf pour Desi Rodriguez, de retour, et une belle ovation pour ceux du CSP, comme l'attendaient tant les petits et jeunes nouveaux, si désireux de découvrir cette salle et son public.

Un trompe-l’œil en entrée

En furent-ils galvanisés ?
Toujours est-il que Limoges débutait parfaitement la rencontre, et, avec de la réussite à longue distance, se retrouvait en tête, 11-6, après trois minutes seulement.
La jeune équipe à qui l'on promet de jouer le maintien cette saison allait-elle déjouer d'entrée les pronostics, face à cette solide équipe de Nanterre, rodée à la feue Pro A ?

Que nenni !
Très vite, les visiteurs reprenaient le dessus, notamment dans une raquette limougeaude trop perméable, et la marque de 18-26, à la fin du premier quart, était à la fois sévère et juste ; presque clémente.
Kenny Baptiste et Trevon Bluiett avaient été les rares satisfactions, quand Tyrell Terry, dont on sait qu'il faudra lui témoigner de la patience, mais dont on attend tant, semblait parfois perdu sur le parquet.

Un sursaut (qu'on ne savait pas encore salvateur)

Le CSP donnait une meilleure image en deuxième quart-temps.
Enfin, par moments. Car à chaque fois que les Limougeauds semblaient recoller au score, Nanterre se détachait, invariablement.

Cependant, sans que l'écart ne paraisse rédhibitoire.
D'autant plus que le talent de Terry pointait enfin le bout de son nez.
D'autant plus que l'agressivité et l'intensité, que Jean-Marc Dupraz avait annoncé attendre de ses hommes, se voyaient enfin, notamment en défense.
Et sans que cela ne soit spectaculaire, puisqu'il y avait tout de même encore six points de différence à la mi-temps (39-45), du moins Limoges avait arrêté l'hémorragie, et remporté le quart-temps.

Une rencontre qui s'enflamme

La pause ne semblait guère avoir modifié la donne.
Certes, les Limougeauds jouaient mieux, mais si le score évoluait, l'écart non, et il y avait toujours ces six points d'écart (49-55) à la 35ème minute.

Mais il n'y en avait plus qu'un, une minute trente plus tard !

Et si à nouveau Nanterre se détachait, à nouveau le CSP revenait, grâce, entre autres, à un très précieux panier primé de Terry, à trente secondes de la sirène.

Mieux, se battant comme des morts de fin, les locaux s'offraient une dernière possession, que Lucas Beaufort venait conclure... 61-63, à l'entame du dernier quart-temps !

Un money-time haletant

Le money-time, on le sait, ce sont normalement les dernières minutes, voire la dernière qui, on le sait aussi, peut durer beaucoup plus longtemps en basket.

Ce dimanche soir à Beaublanc, il dura encore plus longtemps !

À 8 minutes du terme, Bluiett redonnait enfin l'avantage à Limoges, 64-63.
Mais presque dans la foulée, un trois-points raté de Rodriguez, converti sur une seconde chance, faisait repasser les visiteurs en tête.

Limoges forçait et ratait ses tirs, mais Lang, à trois points maintenait l'équipe en vie, et Terry, décidément, la faisait à nouveau leader de la rencontre.
Mieux, toujours dans le sillage de l'Américain, et avec un trois-points signé cette fois Baptiste, le CSP menait 81-74, avec à peine plus de trois minutes à jouer.

Beaublanc commençait sérieusement à y croire...

Mais à l'image de ce match, ce n'allait pas être si simple. Car à la 38ème minute au tableau d'affichage, la marque n'était plus que de 82-79.
Avant de passer à 87-79, une minute plus tard !

Cette fois, c'était plié...

Et non.
Car dans cette interminable dernière minute, Nanterre se mettait en mode sangsue et, avec une perte de balle par-ci, un lancer franc manqué par-là côté limougeaud, manquait de plonger les supporters limougeauds en plein doute.

Enfin, 90-85, à trois secondes de la fin.
Cette fois, c'en était fini... Toujours pas !

La possession, et un temps mort plus tard, le score était de 90-87.

Une seconde huit à jouer, balle à Limoges, Jean-Marc Dupraz prenait un temps mort à son tour. L'impossible allait-il arriver ?

Cette fois non, la sirène retentit, et Beaublanc chavirait de bonheur.

Que retenir de ces débuts ?

Il y aura forcément des matchs cette saison qui ne tourneront pas ainsi, des situations qui ne se renverseront pas forcément comme ce dimanche soir, des rencontres où, quand l'adversaire affiche 109 d'évaluation collective, contre 90 pour soi, la victoire ne sera pas au bout...

Bref, pas forcément de quoi s'enflammer, mais qu'importe.

Les joueurs, 8 nouveaux et 23 ans de moyenne d'âge faut-il le rappeler, pouvaient bien s'offrir un long clapping et un beau moment de communion avec leurs supporters. La saison sera longue, mais elle a bien débuté, et dans un état d'esprit qui a fait plaisir à voir, après le long cauchemar de la fin de saison dernière.

La conférence de presse d'après-match

Lui qui ne l'a pas connu, c'est justement le positif de cette première que voulait retenir Kenny Baptiste, en conférence de presse. : "C'était une grosse victoire, le public nous a aidés. On a eu chaud dans le money-time, mais on est resté soudé, et ça l'a fait ! On est resté solide, solidaire, on s'est aidé à la fin, on a certes pris des paniers, mais on est resté ensemble, focus, et c'était le plus important."

(Sur les écarts durant la rencontre) : "Franchement, c'est réjouissant, parce que quand on était derrière, on n'a pas lâché, on a réussi à revenir. Et le money-time nous a prouvé qu'il ne faut jamais lâcher. Et les plus anciens nous ont aidés à rester focus pour avoir la victoire."

(Sur son match) : "J'ai aidé l'équipe, c'était le plus important, et ça fait plaisir. Je suis dans la continuité des choses, pour moi, quand tu te donnes en défense, en attaque, ça suit tout seul. Aider l'équipe, être dans les bons placements, faire les bons écrans, couper, mettre les bons paniers quand il le faut et faire des stops défensifs... C'est le plus important, et puis c'est pour l'équipe. Pour l'équipe, toujours !"

Jean-Marc Dupraz, bien que satisfait, se voulait plus en retenue, et pensait déjà au travail qui attend son équipe.

"Y a-t-il matière à être rassuré ? Je ne sais pas trop... Si on avait perdu, vous m'auriez demandé s'il y avait matière à paniquer, et je vous aurais dit non, alors... Là, c'est que le début, c'est ce que j'ai dit dans les vestiaires aux joueurs. On a fait un match où on est allé chercher la victoire, c'est bien, c'est une satisfaction, il faut se réjouir, mais maintenant, c'est aussi mesuré, parce qu'on a vu que l'on a beaucoup, beaucoup de choses à améliorer, à travailler."

(Sur l'intensité qu'il attend de ses joueurs) : "Je voulais de l'intensité et j'en ai eu par séquences seulement. Si l'on regarde le deuxième et le troisième quart-temps, oui, on a su monter le niveau défensif, mais on encaisse 26 points dans le premier, et c'est beaucoup trop. Il faut qu'on améliore cette intensité physique, notamment défensivement. Autant sur des petites erreurs, des manques de fluidité, un ou deux mecs qui se plantent sur des systèmes, bon... Autant on peut accepter certaines choses, autant sur la dureté et sur l'agressivité, l'intensité, moins. Donc j'aurai quand même quelques petites choses à dire aux gars, malgré la victoire."

(Sur l'état d'esprit affiché) : "Le fait qu'on n'ait pas lâché, oui, cela peut être un motif de satisfaction, et peut rassurer de voir que l'équipe s'est accrochée. Est-ce que ça va être tout le temps comme cela ? Je ne sais pas, mais du moins, l'équipe a montré du caractère. Il faut s'appuyer sur cet état d'esprit."

(Sur Tyrell Terry, le jeune meneur américain) : "Tyrell, pour une première, en 23 minutes, c'est bien ce qu'il a fait. Après, défensivement, il va falloir qu'il durcisse son jeu. Physiquement, on savait qu'il est un peu léger, mais il va falloir qu'il s'adapte, qu'il soit plus agressif. Mais ça viendra."

(Sur l'apport du public ce soir) : "Beaublanc ? Ça aide. Les joueurs n'ont pas lâché, c'est vrai, il faut leur rendre hommage, même si c'est leur métier. Mais en même temps, on a une salle qui nous aide, qui nous pousse, donc ça t'invite à être résilient et à s'accrocher. Et c'est ce qu'on veut voir."

Le CSP se déplacera dimanche 29 septembre à Gravelinnes, avant de retrouver Beaublanc, face à Dijon, le 5 octobre.

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