Ils ont été évacués, en urgence, le 21 octobre, après l'effondrement d'une partie du mur de soutènement mitoyen à deux immeubles du centre historique de Limoges. Les quatorze habitants de ces appartements n'ont pas encore pu regagner leurs logements. Certains sont relogés dans des meublés en attendant, d'autres envisagent de ne jamais pouvoir y retourner.
Les deux immeubles mitoyens situés aux numéros 6 et 8 de la rue du Pont Saint-Martial dans le quartier historique de Limoges, évacués le 21 octobre dernier après l'effondrement d'une partie du mur de soutènement, appartiennent à une même famille et sont divisés en dix appartements en location.
Les quatorze habitants, six étudiants, deux couples de salariés, une retraitée et une famille de trois personnes, ont, dans un premier temps, été accueillis dans leurs familles respectives.
Il faudra du temps pour connaître l'origine de l'écroulement de ce mur mitoyen à deux immeubles. Le site, désormais sécurisé, fait l'objet d'une "procédure de mise en sécurité ordinaire".
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"Je fais au plus rapide"
En attendant le résultat des expertises et la réalisation des éventuels travaux, préalable à leur retour chez eux, les propriétaires ont confié à une agence immobilière de Limoges la mission de leur proposer des solutions de relogement provisoire. "J'en ai encore deux à reloger cette semaine, détaille Chrystel Hétier, directrice de l'agence immobilière Transact 87. Il y a deux étudiants qui restent dans leur famille, deux autres qui sont déjà relogés dans des meublés, un troisième dont l'assurance a payé des nuits d'hôtel et qui va rejoindre un meublé cette semaine. La dame qui est à la retraite était logée chez sa fille et va aller dans un meublé mercredi. Je fais au plus rapide, pour qu'ils aient des solutions jusqu'à ce qu'ils aient la possibilité de regagner l'immeuble."
Certains envisagent de ne pas revenir
Caterina vivait depuis 2017 au n°6, avec son compagnon, dans un appartement sous les toits de ce bel immeuble à colombages très bien entretenu. "La toiture a été refaite il y a deux ou trois ans" précise-t-elle.
Le 21 octobre, au moment où l'effondrement s'est produit, elle était absente. "Quand je suis rentrée, j'ai vu la police, les pompiers, le périmètre de sécurité, j'ai eu un peu peur. Et puis j'ai retrouvé mon chéri, avec les voisins, sous le saule pleureur. Ils avaient été évacués en urgence", se souvient-elle. "Au début, on était un peu désorientés. C'est un peu abrupt. Maintenant, on a quelques infos, c'est plus clair, on essaie de s'organiser pour que le reste de notre vie se poursuive", raconte-t-elle.
Partis de leur appartement avec leurs chats, leurs ordinateurs et quelques vêtements, Caterina et son chéri sont, depuis, accueillis à Flavignac, chez la maman de celui-ci. Pour le moment, aucune solution de relogement satisfaisante ne leur a été proposée : "Quand la personne de l'agence immobilière nous a contactés, il ne lui restait plus qu'un 18m2.. À deux, c'est pas vivable", explique Caterina.
Pour moi, la meilleure chose à faire, c'est de partir.
CaterinaLocataire de l'un des deux immeubles évacués dans le centre historique de Limoges
Le couple a commencé à chercher par lui-même une autre solution de logement, envisage une nouvelle location dans le privé ou une demande de logement social.
La locataire n'est guère optimiste sur un éventuel retour dans son appartement sous les toits : "Je me dis qu'on ne verra plus cet appartement. Je ne pense pas qu'on pourra revenir. Pour moi, la meilleure chose à faire c'est de partir. Mais où, et comment, je ne sais pas" confie-t-elle.
Et si elle ne devait effectivement pas revenir vivre au n°6 de la rue du Pont Saint-Martial, ce serait à regret, car elle se dit attachée à cet immeuble qui fait partie du patrimoine et de l'identité de la ville de Limoges.