Malgré la vigilance orange aux orages, cette 41ᵉ édition a eu lieu, en version allégée et adaptée, à Limoges et dans le reste de la Haute-Vienne. Ambiance et réactions en centre-ville.
Après l'appel à la vigilance, lancé par Météo France ce mercredi, plaçant les trois départements de Creuse, Corrèze et Haute-Vienne en vigilance orange aux orages, les communes du Limousin s'organisent pour maintenir les concerts et les manifestations au maximum, dans des formules "en intérieur". La mairie de Limoges a suivi les recommandations de la préfecture de la Haute-Vienne en interdisant les regroupements de rues et les animations en extérieur et sur le domaine public. Un arrêté municipal a été pris ce mercredi après-midi en ce sens.
Les animations prévues dans les restaurants et bars en intérieur étaient toujours autorisées et les plans B ont été nombreux
Bien à l'abri dans la chapelle de la Visitation, le duo Maloutt enchante le public avec ses ballades folk et ses reprises de chansons françaises : "On est doublement chanceuses : d'une part on joue à l'abri et d'autre part dans un lieu qui est juste magnifique." Le groupe enchaîne avec un deuxième concert à 21 heures à La Souterraine. Cette fois, il a fallu changer de plan : "On devait jouer dans la rue, mais on a une possibilité de se rapatrier dans le bar."
Sandra Choffel, claquettiste et chanteuse, devait se produire dans un jardin privé, mais les propriétaires ont préféré annuler. Elle est accueillie dans le bar Les LimogÉs qui improvise une scène ouverte après l'annulation de ses deux groupes de jazz. "J'ai une grande gratitude envers ce bar qui a accueilli quelques artistes en détresse. Certains n'ont pas pu trouver de refuge. C'était génial pour moi de pouvoir faire mes quatre compos ce soir."
Vers 20 heures, le vent et la grêle annoncés laissent place à un grand ciel bleu. "Tout ça pour trois gouttes" lâche une passante. Même agacement du côté d'une gérante de bar.
C'est rageant. On a commandé dix fûts de bière. À Saint-Junien, la fête a pu avoir lieu parce que la vigilance a été levée. C'est de l'amateurisme politique.
Une gérante de bar
Des instruments commencent à fleurir dans les rues. L'interdiction a du plomb dans l'aile... Un groupe de rock hardcore se produit à la lisière entre la terrasse d'un bar et la rue... devant un public conquis. "Rock'n Roll is not dead".
Mais à 23 heures, la pluie fait son retour, accompagnée des premiers éclairs, finissant de disperser les derniers fêtards... forcément amers.
On range les terrasses et l'on s'adapte : "on fera tout pour créer une ambiance"
Dans ce restaurant, la déception est de mise, car évidemment, le soleil et la chaleur des derniers jours ne seront pas au rendez-vous sur la terrasse, mais le professionnel reste positif : "On va s'adapter, la fête de la musique, c'est une fois par an, il faut bien que les gens s'amusent... Comme vous pouvez le voir, il y a le groupe à l'intérieur et on va s'adapter ! On fera tout pour créer une ambiance !"
On démonte aux jardins de l'Évêché : la fin de "la teuf"
On est vraiment déçus... I'installation, le montage... On chauffe les gens, c'est le seul jour de l'année où on a le droit de poser légalement donc oui... on est frustrés de ouf.
Jason, collectif "Les Approximatifs"à France 3 Limousin
Un autre enchaîne :
On avait fait tout pour être protégés de la pluie pour accueillir une centaine de personnes. Après l'arrêté, on a dû couper. Que dire de plus... Ça fait beaucoup d'organisation pour pas grand-chose... (...) On avait fait la demande à la mairie dans les règles... J'espère qu'au moins, il pleuvra… qu'on n'ait pas démonté pour rien.
Rubliks, collectif "Les Sublimeurs"à France 3 Limousin