"On vit au milieu de nos asticots". Les nouvelles règles du ramassage des ordures ménagères suscitent la colère des habitants

Moins de ramassage et des tarifs plus élevés : la collecte des déchets dans la communauté de communes Elan ne fait pas l’unanimité. Environ 300 personnes se sont rassemblées ce samedi 10 février à Ambazac, en Haute-Vienne, pour demander plus de levées et plus de transparence.

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La communauté de communes Elan, autour d’Ambazac en Haute-Vienne, a mis en place une "redevance d’enlèvement des ordures ménagères incitative". L’objectif est d’inciter la population à réduire le volume des ordures ménagères.

Une dizaine de ramassages par an

Mais de nombreux habitants dénoncent aujourd’hui cette évolution. Jacky Coulaud-Dutheil, représentant d’un collectif de citoyens, regrette : "On nous avait fait des promesses : on regroupe les moyens financiers, matériels, et humains, on va faire des économies d’échelle, et on aura un meilleur service. Le résultat, c’est une catastrophe."

Le point le plus critiqué est le passage de 52 à 12 levées par an pour les bacs de déchets non recyclables. On peut aller jusqu’à 24 levées, 2 par mois, mais il faut payer davantage. Autre sujet qui fâche : la mise en place de points de collecte pour les emballages, parfois éloignés des habitations. Tout cela avec une hausse globale des tarifs.

Asticots et mouches

Mathieu, un autre habitant, a fait ses comptes : "En trois ans, on a 62 % d’augmentation sur les coûts de nos déchets, avec moins de levées. Les gens sont prêts à trier, mais trier pour payer plus cher, ce n’est pas incitatif." Muriel, porte-parole du collectif contre la gestion des déchets, conclut : "On vit au milieu de nos asticots, au milieu de nos mouches, du fait du peu de nombre de levées.

On veut une maîtrise des coûts, on veut des levées supplémentaires.

Muriel

Porte-parole Collectif contre la gestion des déchets

Des aménagements sont envisagés

Le président de la collectivité, Alain Auzemery, également président du Syded 87 qui gère le ramassage des déchets, répondait en septembre à nos confrères de France Bleu Limousin : "Nous, on applique la loi." Concernant les emballages, la règle devrait évoluer : "On est en train de travailler sur un système de collecte des emballages en porte-à-porte. Une fois tous les 15 jours, ce sera les ordures ménagères, et une fois tous les 15 jours, ce sera les emballages."

Pas sûr que ce soit suffisant pour calmer la colère. Les manifestants demandent aussi plus d’écoute et de participation aux prises de décisions sur le dossier. Ce samedi matin, ils ont au moins pu se faire entendre.

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