Instants d'avant, notre série autour de cartes postales anciennes retraçant en Limousin des événements, des moments d'actualité et de vie quotidienne passés et immortalisés par des photographies s’attarde ce mercredi 11 octobre 2023 sur la vie des orphelins dans les œuvres de charité.
Nous sommes après la Révolution. C’est la fin des tours où sont abandonnés les enfants au Moyen Âge, désormais les nouveaux nés orphelins sont déposés au sein d’œuvres de charité. L'État est déclaré responsable de l'éducation de ces enfants abandonnés et des orphelins.
Les "ouvroirs" pour les enfants abandonnés
Début XXe, ces œuvres de charité, aussi appelées les ouvroirs, existent notamment en Limousin. Ces structures coûteuses se substituent aux hospices. Leurs financements s’appuient sur des dons, des legs. À Limoges par exemple, à la cathédrale, un orphelinat de garçons assure l’hébergement et l’alimentation des enfants abandonnés. Sur cette photographie issue de la photothèque de Paul Colmar, on peut observer son réfectoire, la table parfaitement dressée.
Le quotidien des orphelins
Dans ces ouvroirs ou couvents, les lits apparaissent impeccables. Les uniformes sont de rigueur même pour les enfants de chœur. De ces lieux, on s'échappe comme on peut, surtout à la récréation où les jeux et les échasses prennent place.
Mais ces établissements de bienfaisance se font discrets, car les lois de 1841 et de 1874 empêchant l'exploitation de l'enfance ne s'appliquent guère.
Sur cette photographie, dans l’ouvroir de la Jonchère-Saint-Maurice, les orphelines, aux regards sévères, apprennent à lire, coudre, prier. Aux champs, elles deviendront ménagères ; dans les ateliers, les manufactures des ouvrières.
Aujourd’hui, les orphelinats ont laissé leur place aux foyers de l’enfance gérés par l’A.S.E (Aide Sociale à l’Enfance). Leurs missions : assurer la sécurité de l’enfant, sa santé, son éducation, son développement social et culturel et son épanouissement personnel.