Le nettoyage du ruisseau de l'Aurence devrait se terminer le 6 février 2024, en fin de journée à la suite d'un déversement d'hydrocarbure. La rivière va rester sous surveillance pour s'assurer qu'il n'y a pas d'impact sur la biodiversité. Des plaintes vont être déposées.
Tout devrait rentrer dans l'ordre. Limoges Métropole a fait appel à une société spécialisée pour extraire le reste d'hydrocarbure du ruisseau de l'Aurence qui avait été déversé dimanche 4 février par un garage dans la zone nord.
"Nous avons rapidement pu nettoyer le réseau avant l'arrivée de la pluie qui aurait pu compliquer la tâche. Il n'y a pas eu de mortalité de poissons. Il n'y a plus de danger particulier", rassure Philippe Janicot, vice-président de Limoges Métropole en charge du Cycle de l'eau, de la gestion de l'eau pluviale, de l'assainissement et de la démarche qualité. La rivière devrait être surveillée de près dans les prochains jours à la recherche de polluant potentiel. La métropole a porté plainte contre X.
La biodiversité toujours sous surveillance
La Fédération Française de Pêche de Haute-Vienne, qui est à l'origine de l'alerte, est attentive à l'évolution de la biodiversité de la rivière.
"Même s'il n'y a pas eu de mortalité, il peut y avoir des particules qui peuvent être relâchées à la montée des eaux ou une rémanence au niveau des berges. Tout cela peut avoir un impact, par exemple, sur la vie aquatique des invertébrés. Ça ne donne pas une bonne image. Malgré notre travail de prévention, on regrette que ce genre d'incident arrive", déplore Pierre Pommeret, directeur de l'association.
La Fédération Française de Pêche de Haute-Vienne va également porter plainte pour "préjudice moral et écologique".
Proche d'une zone industrielle, ce n'est pas la première fois que la rivière de l'Aurence est victime de ce genre d'incident. Rejeter ces déchets dans le réseau eaux pluviales est pourtant interdit.
La rivière garderait toutefois une assez bonne qualité selon Pierre Pommeret : "La rivière de l'Aurence comporte une pente importante qui lui permet d'avoir une bonne oxygénation de l'eau. Des truites farios vivent dans le cours d'eau. C'est une espèce repère. De sa présence, découle la présence d'autres espèces. Cela demande une certaine exigence écologique", explique-t-il.