Directement mis en cause par les pompiers de la Haute-Vienne qui dénoncent sa "politique managériale destructrice", le directeur départemental du SDIS a reçu le soutien de son principal financeur, le président du conseil départemental, provoquant la colère des grévistes.
Dans un communiqué du lundi 17 septembre 2018 dans l'après-midi, Jean-Claude Leblois, le président du conseil départemental de Haute-Vienne, a renouvelé "son soutien au Colonel Maxence Jouannet en qui il a toute confiance". "Conscient que "la mise en oeuvre d'un nouveau schéma peut créer aujourd’hui des inquiétudes légitimes, le président ajoute "qu'elle ne doit pas aboutir à une situation de blocage".
C'est un soutien de poids pour le directeur du SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours) dont la gestion est directement mise en cause par les pompiers de Haute-Vienne. Ils étaient 150 ce même lundi à suivre l'appel à la grève de l'intersyndicale pour dénoncer une "politique managériale destructrice'" qui serait la source d'un malaise profond.
Ce soutien a provoqué l'incompréhension et la colère des grévistes qui se sont rendus devant la Préfecture où ils ont allumé des feux.
Le département qui a également salué "l’engagement quotidien des sapeurs-pompiers professionnels et volontaires" dont il a rencontré les représentants syndicaux. Il rappelle par ailleurs que "le SDIS est financé par l’impôt local prélevé par les communes et le Département. La Ville de Limoges et le Conseil départemental apportent plus des ¾ de son budget alors même qu’ils sont soumis depuis la loi de finances pour 2018 à une réduction de leurs dépenses de fonctionnement". Le Conseil départemental ajoute qu'il s’est également engagé sur un plan de rénovation des casernes de 10 millions d'euros.
Le préfet a reçu une délégation de pompiers et a promis de tenter une médiation entre les hommes et leur direction. Le mouvement de grève va se poursuivre mardi 18 septembre.