Brigitte Collet est infirmière scolaire au collège Donzelot, à Limoges. Si elle aime son métier, elle le voit aussi se transformer, notamment face à une violence, physique ou morale dont sont de plus en plus victimes les adolescents, particulièrement avec l’avènement des réseaux sociaux.
L’infirmerie du collège Donzelot, c’est un peu comme un service d’urgence à l’hôpital. On ne sait jamais à l’avance ce qu’il va s’y passer. Une journée ressemble peu aux autres, parfois très chargée, parfois (rarement) tranquille.
Mais ce que soigne principalement et heureusement Brigitte Collet, qui œuvre en ce sein, c’est de la « bobologie ».
Sans pour autant exclure, à l’occasion, un traumatisme plus grave, survenu en cours de sport par exemple, ou un malaise en classe.
C'est de la bobologie, mais il ne faut jamais oublier que derrière un mal de ventre peut se cacher tout un tas d'autres problèmes.
Les passages fréquents à l'infirmerie signifient quelque chose. On s'aperçoit que l'enfant voulait dire autre chose qu'un simple problème.
On le sait, enfin quand on l'a vécue, l'adolescence n'est pas forcément un cap facile.
On essaie de faire en sorte qu'ils vivent bien leurs années collèges.
Les enfants sont soumis à toutes sortes de pressions.
L'environnement social et scolaire pèsent beaucoup. Ils peuvent être source de mal-être, d'une détresse énorme chez les ados.
Si cet état de fait a plus ou moins toujours existé, il est désormais amplifié par les téléphones portables et les réseaux sociaux, et il change considérablement le travail de Brigitte Collet.
Les téléphones portables et les réseaux sociaux sont de réels problèmes depuis quelques années. La violence que l'on trouve en dehors se règle souvent désormais à l'intérieur du collège.
Alors Brigitte Collet s'adapte et continue d'œuvrer, car si elle aime son métier, c'est, dit-elle, parce qu'elle aime les gens, les enfants.
Certains collégiens ne la verront pas de toute leur scolarité, d'autres viendront régulièrement. Mais elle sera disponible et à l'écoute de tous.
Parce qu'ils ne sont pas tout seul, parce qu'ils ne sont pas que des élèves !