Une nouvelle assemblée générale des étudiants a fait amphithéâtre plein ce lundi 24 avril. Dans leur majorité, ils ont voté pour la reconduction du blocage de la faculté des Lettres et Sciences Humaines. Jusqu'au 10 mai, la veille du début de leur session d'examens.
L'amphithéâtre est bondé ce lundi matin, et face aux étudiants, sur l'estrade, là où habituellement les enseignants délivrent leurs cours, d'autres étudiants, du comité de mobilisation.
La reconduction du blocage
Ils lancent les débats, les discussions. Un micro circule dans l'assemblée, chacun exprime son opinion, dans le calme.
Puis c'est le vote : pour ou contre le blocage ? Les mains se lèvent, brandissant chacune un carton. Par rangée, pour des facilités de comptage.
Le verdict tombe : 229 pour, 123 contre. Le blocage est reconduit. Jusqu'au 10 mai.
Partiels en vue
Depuis le 7 mars, les étudiants n'ont plus cours. Or le 11 mai débutent les partiels. Dans quelles conditions vont se tenir ces examens qui valident le deuxième semestre d'enseignement ? C'est la question que se posent tous les étudiants, les opposés au blocage, comme ceux qui y sont favorables.
Comme Gabrielle, en deuxième année d'histoire, "je suis autant stressée, autant affolée pour la suite de mon année que les étudiants qui votent contre le blocus, on est tous contre la réforme des retraites, c'est juste le mode d'action qui diffère".
Analyse approuvée par une opposante au blocage. Elle est contre la réforme des retraites, mais sa manière à elle de le dire, c'est d'aller aux manifestations, explique-t-elle.
Organisation
Les examens pourraient bel et bien avoir lieu. C'est ce qu'indique François Avisseau, le doyen de la faculté "dans la très grande majorité des cas, le fait de n'avoir pu faire que 5 semaines de cours sur 12, évidemment ce n'est pas satisfaisant, je ne vous dirai pas le contraire, mais ça permet de faire un examen qui tient la route."
Suite du mouvement
Quelle suite les étudiants donneront-ils à leur mouvement, alors que la réforme des retraites a été promulguée ?
Certains évoquent un malaise plus large concernant le gouvernement "il y a d'autres réformes qui arrivent. Notre cher président a parlé d'une loi immigration qui arriverait dans les prochains jours."
Contrairement à l'université de Caen, où les étudiants ont dégradé du mobilier, à la faculté des Lettres et sciences humaines de Limoges, le blocage se passe dans la modération.