Face à des difficultés de recrutement, un restaurateur limougeaud a mis en ligne une vidéo sur les réseaux sociaux. Il mise sur l'humour pour trouver le ou la bonne candidat.e.
Malgré le succès d'émissions de télévision qui mettent en valeur le métier de cuisinier, le secteur de la restauration a des difficultés de recrutement.
Dernier exemple en date : la vidéo mise en ligne le 17 mai 2019 par le patron de l'Irlandais, pub et restaurant situé dans le quartier de la Cathédrale à Limoges. Laurent Denys explique : "Ce n'est pas pour pallier au départ de quelqu'un mais pour renforcer l'effectif à l'approche de la saison estivale qui est très importante chez nous", explique-t-il. Il s'agit d'un poste de cuisinier à temps plein, en CDI", sans toutefois préciser la rémunération "qui peut varier en fonction du parcours de la personne".
En utilisant les codes des youtubeurs (vidéo courte face caméra avec coupes humoristiques), Laurent Denys espère attirer des candidat.e.s qu'il n'a pour l'instant pas trouvés via Pôle Emploi ou les sites internet type Le Bon Coin.
"Pour l'instant, il y a des vues, des commentaires, dit-il, mais très peu de candidatures, je pense qu'il faut au moins laisser passer une petite semaine. (...) On se heurte à plusieurs difficultés : d'abord, ces filières ne sont pas forcément valorisées et puis c'est vrai que nos horaires sont contraignants, les soirs et les week-ends. Avant, il y avait des jeunes, aujourd'hui pour moi comme pour beaucoup de collègues restaurateurs, la recherche de cuisiniers s'avère vraiment compliquée."
De nouveaux moyens de recruter
S'inspirant de la fameuse déclaration polémique d’Emmanuel Macron (du travail, "je traverse la rue, je vous en trouve"), le corrézien Jean-François Allanic a créé un site simple et gratuit en février 2019 afin de mettre en relation chômeurs et employeurs potentiels.
En Limousin, 7000 postes sont à pourvoir dans des secteurs sous tension comme la restauration mais aussi la vente, le service ou le bâtiment. Un changement de méthode semble nécessaire pour les chefs d'entreprise de ces secteurs d'activité face à une génération dont les envies et les pratiques ont beaucoup évolué.