À Isle, près de Limoges, les habitants ont découvert à la fin de l'été 2018 des fissures impressionnantes dans leur maison. La sécheresse serait en cause.
Dans le quartier dit Les cailloux, à Isle (Haute-Vienne), certains habitants sont inquiets à cause de fissures importantes apparues dans les murs de leurs maisons à la fin de l'été 2018.
Chrystelle Chassagne et son mari ont acheté il y a huit ans une maison construite en 1982. Tout allait bien jusqu’à ce que les premières fissures apparaissent il y a deux ans. Elles étaient alors minimes mais au retour des vacances d’été, fin août 2018, les microfissures se sont transformées en craquellements de plusieurs millimètres, à l'intérieur comme à l'extérieur de l'habitation. "Ça a été un choc, on s'est demandé ce qu'il avait bien pu se passer. On a même imaginé qu'il y ait eu une secousse sismique en notre absence", explique la propriétaire, qui se demande comment elle va faire pour réparer.
Un sol argileux
Ce n'est pas un tremblement de terre mais bien la sécheresse qui serait en cause. Le couple n'est d'ailleurs pas le seul concerné. Dans aa rue, plusieurs maisons présentent des fissures semblables ainsi que deux châteaux d’eau.Dans cette zone, le sol est exclusivement composé d’argile à oxyde de fer. Faute d’hydratation du sol à cause de la sécheresse, le terrain est devenu instable et suit un phénomène naturel d’affaissement. "L'argile fonctionne comme une éponge : lorsqu'elle se charge en eau, elle gonfle, lorsqu'elle diminue en eau, elle rétrécie", indique José Pereira, ingénieur Génie civil et expert judiciaire.
Des solutions coûteuses
Une demande d’ouverture de procédure pour catastrophe naturelle a été faite par la mairie et des analyses plus approfondies du sol vont être effectuées pour une étude géotechnique.Des solutions existent mais elles sont coûteuses. Il faut soit renforcer les fondations des constructions par un système de pieux, soit injecter une mousse dans les fondations et assurer autour de la construction l’étanchéité du terrain.