Le président des pêcheurs de la Haute-Vienne, Paul Duchez, tire la sonnette d’alarme face à la sécheresse qui sévit depuis des mois. Pour lui, la gravité de la situation est largement sous-estimée, face à un problème pourtant récurrent.
"Lorsqu’on habite à Limoges et qu’on tourne son robinet le matin, l’eau coule. Et lorsqu’on regarde la Vienne, elle a de l’eau. Mais dès qu’on s’écarte un peu, la réalité du terrain elle est là." A Aureil, dans le lit totalement à sec de la Valoine, une rivière à l’ouest de Limoges, le président de la fédération de pêche 87 Paul Duchez tire la sonnette d’alarme.
"Il n’y a plus rien. Il n’y a plus de vie, plus d’eau, plus d’insectes, plus de larves. Ne parlons pas des poissons, ils ont disparu il y a deux mois."
Conséquence des chaleurs record de cet été, la terre n’est même pas humide. Plus loin, à Eymoutiers, au bord de la Vienne dans une partie où l’eau est déviée pour alimenter le lac de Vassivière, un seuil censé être sous l’eau est aujourd’hui bien au sec.
Pour le président des pêcheurs de la Haute-Vienne, la situation est dramatique, plus grave que ce que pense la population. Paul Duchez en appelle donc à un réveil citoyen :
Au niveau des pouvoirs publics et des services de l’état en particulier, on devrait avoir une communication adaptée pour montrer la réalité des choses, et non pas nous dire on regarde le bulletin météo, est-ce qu’il va faire beau ou est-ce qu’il y a une averse prévue pour aller à la cueillette aux champignons.
D’autant que le problème, loin d’être exceptionnel, est récurrent, et a tendance à s’aggraver.