En Haute-Vienne, la distribution hebdomadaire de produits alimentaires et d’hygiène aux étudiants de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Limoges a repris à la mi-journée ce mercredi. Contre 1 euro symbolique. Une aide précieuse dans le contexte actuel. Rencontre
« Ça nous fait faire de grosses économies ! », raconte tout sourire ce jour-là, Tifene étudiante en Lettres à Limoges. Un euro symbolique contre un panier bien rempli, sur simple présentation d’une carte étudiante. Et ici pas de discrimination : aucun justificatif de revenus n’est requis.
« On a eu des produits d’hygiène, des conserves, des pâtes, du riz. On a eu des légumes aussi et des fruits et puis on a eu des petits plaisirs avec des Kinder Buenos, donc c’est toujours agréable », se satisfait Tifene. Plus loin, Alix, autre étudiante venue s’approvisionner ici, raconte la cherté de la vie qui la pousse à faire ce pas : « moi j’habite en centre-ville et c’est vrai que les grandes surfaces là-bas sont plutôt chères ».
Le budget moyen mensuel d’un étudiant varie entre 700 et 1200 euros
Cette distribution représente donc une aubaine. « Je pense qu’on a eu un panier d’une valeur de 60-65 euros avec beaucoup de produits variés, confie Roxane, rassurée derrière ses grosses lunettes. « C’est chouette car quand on est étudiant, il est vrai qu’on peut abuser des fast-foods ou des choses pas forcément saines mais peu chères », avoue-t-elle soulagée.
L’an dernier, près de 800 étudiants ont bénéficié de ces colis, soit les deux tiers de la faculté de lettres
« L’augmentation du coût de la vie fait qu’ils ont des difficultés à faire leurs courses. Car tout augmente, même des produits de base comme les pâtes, le riz et l’électricité", regrette Philippe Cortes, bénévole au Secours populaire 87. "Surtout que la plupart ont des plaques électriques dans les appartements étudiants. Déjà c’était compliqué avant mais c’est encore plus inquiétant pour les mois à venir », prévient le bénévole.
En attendant, les trois étudiantes en deuxième année de licence pourront remplir leur frigo presque gratuitement.
« Je pense que je n’ai pas besoin de faire de courses pour la semaine donc ça fait de grosses économies », se satisfait Tifene tout en mettant au frais ses précieuses courses.
Le secours populaire attend entre 120 et 150 étudiants chaque mercredi, et cela durant toute l’année universitaire.