Séisme de Turquie : retour des pompiers de l'ONG PUI de Limoges

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Retour des 36 pompiers bénévoles et des trois malinois de l'ONG PUI de Limoges après avoir sauvé deux vies du séisme en Turquie ©France 3 Limousin

Ils étaient 36 volontaires de l'ONG PUI - Pompiers de l'Urgence Internationale - à partir il y a huit jours à Marash en Turquie. Ils sont rentrés dans la nuit du 15 février, après avoir sauvé deux vies.

Deux jours après leur arrivée sur le site de Marash en Turquie, les équipes de l'ONG Pompiers de l'Urgence Internationale de Limoges ont sauvé deux vies dans la même journée : une fillette de 11 ans qui a pu survivre, protégée par le corps sans vie de sa mère, extraite après 7h de déblaiement, puis une femme de 64 ans, extraite à son tour 10h après que leurs trois malinois aient marqué sa présence dans les décombres.

L'ONG qui a son siège à Limoges, mais qui fait intervenir des bénévoles de toute la France, est l'une des 150 formations internationales de sauveteurs intervenues en Turquie depuis le séisme.

Aux côtés du Directeur de l'ONG Philippe Besson, Nathalie Clerc intervenait pour la première fois depuis qu'elle s'est sentie prête. Bien que formée à plusieurs reprises depuis un an, sur le site d'entraînement de la Souterraine en Creuse, mais aussi à Madrid, elle n'a pu être que saisie par l'ampleur de la catastrophe.

"Le premier jour on est un peu déstabilisés, mais en même temps, on sait pourquoi on s'est engagés, on sait pourquoi on vient, on vient pour sauver des vies, et on a tous en tête que le temps est compté, c'est ça qui nous porte, mais très rapidement, le deuxième puis le troisième jour, j'ai eu le sentiment de me dire je suis à la bonne place, au bon endroit"

confie Nathalie Clerc, bénévole en charge de la logistique à l'ONG.

Le pied à peine posé, les équipes sont missionnées en urgence sur des sites marqués par la présence de survivants. Des circonstances inhabituelles car le principe est de laisser les équipages installer d'abord leur campement qui est aussi le site de commandement des opérations, pour s'organiser au mieux. Les 150 formations internationales doivent en effet être coordonnées par celle arrivée en premier sur les lieux. Mais les sauveteurs turcs, également classés par l'ONU, donc soumis aux mêmes protocoles que leurs homologues internationaux, ont eu beaucoup de pertes dans leurs rangs pendant le séisme. Les Français ont donc contribué à pallier plus vite l'absence de ces précieux renforts.

La présence de deux interprètes turcs et la pratique de la langue anglaise ont permis de communiquer rapidement avec la population. Les sollicitations sont nombreuses dès leur arrivée. L'émotion n'est jamais loin, derrière la méthodologie bien rodée qui permet d'être efficace.

Il y avait des personnes en communication téléphonique avec leurs proches ensevelis, on entendait des cris d'enfants, de femmes, donc tout le monde nous sollicitait mais bon, on était que 36

souligne Philippe Besson, directeur de l'ONG PUI

C'est très difficile d'expliquer aux personnes qu'on ne va pas pouvoir sauver tout le monde, les plus anciens me l'ont expliqué et j'ai pu le constater, il y a aussi des personnes et c'est tout à fait compréhensible, qui font appel à nous pour sortir leurs morts

ajoute Nathalie Clerc

Malo, Olympe, Pyrrhus ont marqué à trois reprises la présence des deux victimes qui ont pu être secourues. Deux vies précieuses à mettre, une fois encore, à l'actif de l'association française des pompiers volontaires et bénévoles de l'urgence internationale.

 

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