Parce qu'elles ne sont pas encore assez représentées dans ce secteur, un prix de la vocation féminine a été décerné à dix femmes travaillant dans la région parmi lesquelles deux limousines. Rencontre en Haute-Vienne avec Manon Balsaux, passionnée par son métier
Le prix de la vocation féminine (créé en Aquitaine en 2012) permet de valoriser des parcours professionnels de salariées et d'alternantes occupant des postes techniques : l'occasion de rappeler que les femmes sont encore trop peu nombreuses à s'inscrire dans des filières d'apprentissage liées à l'industrie.Exemple avec Manon Balsaux qui fait partie des dix femmes mises à l'honneur pour cette édition 2017. À 25 ans, cette jeune femme originaire de Montauban - qui a passé toute sa jeunesse en Corse - a adopté le Limousin pour entamer une belle carrière dans une industrie de pointe : la société Secome basée à Blanzac (Haute-Vienne) est spécialisée dans la fabrication de pièces dédiées à l'aéronautique. Dans cette usine de 70 salariés, on compte aujourd'hui 13 femmes : Une présence féminine en constante augmentation içi depuis la fin des années 80.
Après usinage, on fait appel à la jeune femme pour le contrôle non destructif par magnétoscopie : en clair, elle vérifie que chaque pièce métallique est parfaitement réalisée avec l'aide d'un champ magnétique.
Un emploi qui nécessite donc une très bonne vue : Manon doit réalisé un contrôle chaque année - mais également beaucoup de rigueur…. Qualités présentes chez la jeune femme qui est par ailleurs passionnée de sport et membre de l'équipe de waterpolo de Limoges. Une sportive dans l'âme qui s'épanouit désormais sur son nouveau terrain de jeu…
Titulaire d'un baccalauréat STI en génie mécanique (option productique), d'un DUT génie industriel et maintenance, d'une licence en génie industriel et maintenance mais aussi d'une seconde licence en science de la mesure et du contrôle, la jeune femme a également suivi en parallèle une formation d'un an chez Airbus : Un parcours sans faute qui n'était pourtant pas gagné au départ.
Souffrant de dyslexie – dysorthographie, on lui conseilla après son brevet de s'engager dans une filière professionnelle... On lui proposa une orientation sanitaire et sociale comme pour de nombreuses autres jeunes femmes. Mais Manon n'était pas séduite par ce parcours. Fort heureusement, son professeur de technologie a compris que la jeune femme pourrait s'épanouir dans une filière industrielle où les femmes sont encore très peu nombreuses.
Aujourd'hui, récompensée par le prix de la vocation féminine 2017, Manon Balsaux trace sa route paisiblement, à la recherche du moindre petit défaut dans la matière.
La semaine de l'industrie se poursuit jusqu'au 26 mars 2017.