Un collectif d'entrepreneurs du Limousin a décidé de monter au créneau pour favoriser le développement des transports par le train. Ils rejoignent ainsi l'entreprise Legrand dans sa lutte pour le maintien et le développement des infrastructures ferroviaires dans la Région.
Après Legrand, plusieurs entreprises locales ont donc décidé de monter au créneau face à la SNCF. Une quarantaine de chefs d'entreprises ont signé une tribune pour le développement du ferroviaire en Limousin. Ils estiment que l'ancienne région peut incarner un changement de modèle et devenir rapidement un exemple de modernité. "Au-delà du CAC 40 et de l'axe Paris-Limoges, le ferroviaire est aujourd'hui un enjeu majeur pour l'avenir de nombreuses entreprises plus modestes, et pour l’ensemble du territoire", peut-on ainsi lire.
En effet, dans cette tribune, il est rappelé que "notre région dispose d'une infrastructure ferroviaire conséquente, presque unique en France. Héritée de l’ère industrielle, elle s’organise autour de Limoges avec notamment 400 km de voies sous-utilisées, et 5 lignes transversales. Aujourd’hui, ce réseau ne demande qu'à être rénové et exploité pour assurer la mobilité de tous."
Parmi les entreprises ayant participé à la rédaction de cette tribune, on retrouve de nombreux secteurs d'activités : culturels, comme la Ferme De Villefavard par exemple, mais aussi industriels avec notamment la société Atulam, à Jarnages en Creuse, ou des entreprises de transports (Transports Verlhac et Fils à Brive).
Dans cette lettre ouverte, les signataires interpellent le ministre des Transports, les préfectures, la Région Nouvelle-Aquitaine, les trois conseils départementaux de l'ex-Limousin, la SNCF et SNCF réseau à organiser, dès maintenant, des concertations, pour qu'à l'horizon 2030, le train retrouve une place centrale dans le transport des marchandises et des voyageurs.
Ce nouvel épisode intervient après une semaine de mobilisation commencée lundi avec un rassemblement d'élus, de syndicats et d'usagers en gare des Bénédictins.
