Au 1er janvier 2020, la France comptait 71.651 prisonniers pour 61.080 places dans les centres de détention et les maisons d'arrêt. La surpopulation carcérale se concentre essentiellement dans ces derniers établissements. Exemple à la Maison d'arrêt de Limoges.
Il y a quatre établissements pénitentiaires en Limousin…
Le plus grand : le Centre de détention d’Uzerche, en Corrèze.
Il a ouvert en 1990 et il accueille depuis des détenus condamnés à des peines supérieures à deux ans.
Selon la section française de l’OIP, l’Observatoire International des Prisons, au 1er janvier 2020, 541 hommes y étaient incarcérés.
Une densité carcérale estimée à 91,6%.
Situation très différente dans les trois maisons d’arrêt – une dans chacun des départements limousins – où environ 250 hommes et femmes sont en détention provisoire ou purgent des peines inférieures à deux ans.
Selon les chiffres de l’OIP, la Maison d’arrêt pour hommes de Guéret, dans la Creuse, dispose de 23 cellules.
Au 1er janvier 2020, 32 personnes y étaient détenues, un taux d’occupation de 123,1%.
Une densité carcérale encore plus importante à la Maison d’arrêt de Tulle, en Corrèze : 184,1%, d’après l’OIP.
81 détenus – uniquement des hommes – pour seulement 44 places.
Et la situation est encore plus préoccupante à la Maison d’arrêt de Limoges, en Haute-Vienne, construite en 1856.
17 détenues pour 11 places dans la partie de la maison d’arrêt réservée aux femmes, un taux d’occupation de 155,5% selon l’OIP.
Au 1er janvier 2020, les hommes y étaient 119 pour seulement 57 places, une densité carcérale de 208,8%.
Des conditions de vie difficiles pour les détenus - ils sont souvent trois dans des cellules de 8m² - des conditions de travail qui peuvent l’être tout autant pour les personnels de l’Administration pénitentiaire.