"Théoriquement, on va être tranquille jusqu'à l'année prochaine". Contre la FCO, des doses de vaccins arrivent dans les élevages du Limousin

Des doses de vaccins contre la fièvre catarrhale ovine (FCO) sont arrivées pour les élevages ovins de la Haute-Vienne. Cette fièvre, qui décime les moutons, se transmet via un moucheron. Les vaccins ont été mis à disposition par l'État pour empêcher la propagation de la maladie. Toutefois, cela pourrait ne pas suffire pour maîtriser de la maladie, dont un autre variant est présent dansla région.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est une bonne nouvelle. À Saint-Genest-sur-Roselle (Haute-Vienne), Philippe Babaudou, éleveur bovin et ovin, et porte-parole de la Confédération paysanne du département, n'a pas perdu de temps. Il s'est rendu chez le vétérinaire pour récupérer des doses de vaccins pour son cheptel de 100 brebis. Il espère ainsi que ses animaux seront épargnés par la fièvre catarrhale de type 8 qui sévit partout en France. 

"On va être tranquille pour l'hiver"

Ce vaccin gratuit permet de soigner la fièvre catarrhale ovine sérotype 3 (FCO 3).  "On essaye de détecter les symptômes de la maladie. C'est une surveillance quotidienne. Ce qui est inquiétant, c'est que la sérotype 8 soit déjà présente et qu'on n'arrive pas à la détecter de manière suffisamment précoce. Théoriquement, avec la vaccination pour le 3, on va être tranquille pour l'hiver jusqu'à l'année prochaine. Mais, c'est une période de stress", confie l'agriculteur.

Selon Philippe Babaudou, la FCO peut tuer de "5% à 10%" des bêtes ce qui représente une perte très importante pour les éleveurs, sans compter le stress engendré.

Un premier cas de FCO 3 avait été détecté dans le nord de la France. Progressivement, plusieurs foyers ont été recensés en Nouvelle-Aquitaine. Mais, en Haute-Vienne, les élevages ovins sont frappés par le FCO 8. La 61e foire nationale de reproducteurs ovins de Bellac (Haute-Vienne), prévue ce jeudi 5 septembre, a même dû être annulée, par mesure de prévention.

Pour répondre à ces problématiques, le ministère de l'Agriculture avait avancé la campagne nationale de vaccination au lundi 12 août.

À lire aussi : FCO : la foire ovine de Bellac annulée, "il y a des éleveurs qui ne se remettront pas d'une crise sanitaire"

"On ne vaccine pas des animaux malades"

Même si cette mesure d'anticipation est la bienvenue, les différents variants compliquent la vaccination :

Il y a le risque que les brebis soient malades avant qu'elles reçoivent une protection vaccinale .

Béatrice Deverrière

vétérinaire

" Il y a des élevages qui ont pas mal de cas de sérotype 8. C'est le cas de clients qui trainent des brebis malades depuis trois semaines. On ne peut pas conseiller de vacciner avec le fameux vaccin gratuit. En effet, on ne vaccine pas des animaux malades. Il y a déjà de la pathologie liée à un autre sérotype, donc les brebis ont de la fièvre, elles sont fatiguées", explique Béatrice Deverrière, vétérinaire. 

"Deux poids, deux mesures"

L'éleveur souhaiterait que la vaccination pour sérotype 8 soit elle aussi gratuite. Il déplore un "deux poids, deux mesures" de la part du gouvernement :

On a un peu l'impression que le choix qui a été fait de le rendre gratuit, la vaccination pour la FCO 3 a été faite pour permettre de protéger et d'exporter les animaux. La FCO 8 concerne plutôt des élevages du Sud, pastoraux, plutôt des ovins.

Philippe Babaudou

éleveur bovin et ovin et porte-parole de la Confédération paysanne 87

En France, près de 2 000 foyers ont été recensés à ce jour.  À Châteauneuf-la-Forêt, 2 000 doses supplémentaires devraient être commandées dans les prochains jours. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
choisir un sujet
en region
choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information