Après plusieurs foyers de fièvre catarrhale ovine (FCO) recensés dans le nord de la France, un premier cas a été identifié en Nouvelle-Aquitaine, dans un élevage de Louvie-Juzon dans les Pyrénées-Atlantiques. Pour répondre à ces problématiques, le ministère de l'Agriculture a avancé la campagne nationale de vaccination, qui débutera ce lundi 12 août.

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Un cas de fièvre catarrhale ovine (FCO) a été détecté à Louvie-Juzon, informe la préfecture des Pyrénées-Atlantiques. Un constat qui intervient "après une suspicion clinique sur un bovin", précise l'institution, qui avance que "des analyses complémentaires sont en cours pour identifier la souche incriminée et son origine."

Ce premier cas de fièvre catarrhale ovine (FCO), en Nouvelle-Aquitaine, intervient quelques jours après la confirmation d'un premier foyer en France. En effet, le 5 août dernier, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) notait la présence du sérotype 3 de la FCO dans un élevage ovin de Marpent, situé dans le département du Nord où 22 autres suspicions de cas ont été formulées par l'agence gouvernementale. 

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Fièvre, troubles respiratoires et œdèmes

En Nouvelle-Aquitaine, le foyer confirmé de fièvre catarrhale ovine (FCO) ne présente pas de sérotype 3, mais un sérotype 8, qui s'était introduit en France pour la première fois en juillet 2007, via la Belgique. Comme le veut le protocole, les animaux atteints par cette maladie ne sont pas abattus. Toutefois, ils ne peuvent être vendus et exportés. 

Aussi appelée "maladie de la langue bleue", la fièvre catarrhale ovine touche principalement les ruminants domestiques que sont les ovins, les bovins et les caprins. Si elle n’affecte pas l’humain et n’a aucune incidence sur la qualité sanitaire des denrées, telles que le lait et la viande, elle atteint gravement les animaux, qui présentent des signes cliniques à l'image de la fièvre, de troubles respiratoires ou d'œdèmes de la face.

Des mesures de surveillance appropriées

"Une communication a été réalisée auprès des professionnels du secteur, précise la préfecture des Pyrénées-Atlantiques", notamment auprès des vétérinaires du département et des principaux partenaires agricoles. Une manière de "rappeler les mesures de surveillance appropriées", comme le prélèvement, la déclaration et l'analyse.

La préfecture des Pyrénées-Atlantiques incite les éleveurs "à se rapprocher de leur vétérinaire traitant afin d'envisager une vaccination BTV8, et protéger leurs troupeaux, ce qu'ont d'ores et déjà réalisé de nombreux éleveurs du département cette année", précise la préfecture. 

Démarrage de la campagne de vaccination 


Face à ces foyers recensés en France, le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé, vendredi 9 août, avancer de deux jours la campagne de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine. "La priorité est d’assurer une couverture vaccinale maximale pour la protection des cheptels ovins qui sont les plus impactés en termes de morbidité et mortalité, fait savoir le ministère, l’intérêt de la vaccination des bovins restant réel au vu des données disponibles sur les impacts sanitaires."

Au total, 6,4 millions de doses de vaccin seront gratuitement fournies par l'État aux éleveurs français, dont 5,3 millions pour les bovins et 1,1 million pour les ovins. Toutefois, toutes les régions ne sont pas concernées par cette campagne de vaccination gratuite. Parmi les bénéficiaires : Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, Grand-Est, Centre-Val de Loire et Bourgogne-Franche-Comté. Soit les régions qui correspondent "au territoire qui avait été atteint en décembre 2007 par la FCO-BTV8".

Pour la région Nouvelle-Aquitaine, qui ne bénéficiera pas de cette campagne de vaccination gratuite, "le vaccin peut être prescrit par le vétérinaire traitant, mais reste à la charge de l’éleveur", précise le ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Ces vaccinations, qui s'ouvrent ce lundi 12 août, prendront fin le 31 décembre. 

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