"Les animaux pourraient connaître un triste sort." Pour éviter la fermeture, un parc animalier lance un appel aux dons

Avec une fréquentation en baisse, le Parc'Ours, situé à Borce, dans les Pyrénées-Atlantiques, se retrouve confronté à des difficultés financières et pourrait fermer dès cet hiver. Les salariés et membres de l’association gestionnaire se mobilisent pour sauver le site.

Il est devenu l'emblème du parc animalier. À l'affût du moindre bruit, Diego, l'ours des Pyrénées, parade fièrement devant les visiteurs, venus spécialement l'observer. Mais l'avenir de ce mâle de 240 kilos est aujourd'hui compromis. Le parc'Ours, situé dans la ville de Borce, à une heure de Pau, connaît, depuis plusieurs années, d'importantes difficultés financières. "Il y a eu l'inflation, l'augmentation des charges…, liste Rémi Roca, soigneur animalier et responsable du parc. Nous, on a décidé de ne pas augmenter les tarifs pour le public, mais là, on se rend compte qu'il n'y a plus de solution."

2000 entrées de moins que les années précédentes

Pour garder la tête hors de l'eau, le parc animalier vise les 20 000 entrées annuelles. L'objectif peine à être atteint. "On n'est qu'à 18 000 et ça fait plusieurs années qu'on n'arrive pas à passer la barre des 20 000, souffle le responsable. Forcément, on n'arrive pas à boucler les comptes et on espère tous les ans que les visiteurs reviennent." En cause, un après covid particulièrement difficile, cumulé à une baisse de fréquentation générale, semblable à de nombreux lieux touristiques. 

Les recettes du parc ne sont pas suffisantes pour assurer sa survie.

Philippe Vigneau

Maire de la commune de Borce

Le manque de visiteurs inquiète particulièrement le personnel du parc. Plus d'une centaine d'animaux sont recueillis dans le refuge. C'est le cas, par exemple, de l'âne Sully, "l'une des mascottes" du parc'Ours. "Avant, il transportait du miel, sauf qu'un jour, il est tombé et s'est cassé l'arrière-train, se plaît à raconter son soigneur, Balthazar Caron-Hans. Il a été transporté par hélicoptère, soigné par le vétérinaire et ne pouvant plus faire de transport marchandise, ils ont décidé de s'en débarrasser." C'est ainsi que l'animal a ensuite été récupéré dans le refuge.

Si le parc est contraint de fermer ses portes, alors certains animaux, comme Sully, pourraient "connaître un triste sort", regrette Balthazar Caron-Hans. "On essaiera de les placer au maximum dans certains parcs, travailler avec d'autres associations ou les faire adopter dans des familles d'accueil." 

Appel aux dons

Pour éviter ce scénario, le personnel du parc se mobilise par le biais d'un appel au don et l'ouverture d'une cagnotte en ligne. "On a décidé de faire appel à la générosité des visiteurs pour nous donner un coup de pouce, pour finir l'année et assurer le dressage des animaux, détaille le responsable Rémi Roca. On est toujours optimiste, on y arrive tous les ans, donc pourquoi cette année, on n'y arriverait pas ?" 3 400 euros ont déjà été récoltés.

Du côté de la municipalité, on se veut optimiste. "Je suis plein d'espoir pour l'avenir", assure le maire Philippe Vigneau. La fermeture du parc animalier serait "un manque important" pour la commune, notamment "en termes d’image". "Des difficultés, le parc en a déjà connu, donc il y a peut-être des solutions, dont celle de la cagnotte", espère l'élu. 

durée de la vidéo : 00h02mn09s
La baisse de fréquentation contraint le parc à envisager de nouvelles solutions pour combler le manque de recettes. ©Laurianne de Casanove France 3 Aquitaine

Le parc animalier se laisse jusqu'au mois de septembre pour faire un point sur sa situation et prendre une décision concernant son avenir et celui de ses fragiles pensionnaires.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité