Transports : l'application des zones à faibles émissions fait débat à Limoges

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Si le dispositif est mis en place, les voitures de Limoges Métropole devront se munir de la vignette "Crit'Air".
Reportage de Emmanuel Denanot, Jérome Piperaud, Jean-Marie Arnal et Margaux Blanloeil à Limoges (Haute-Vienne), le 22 novembre 2022. ©France Télévisions

L'instauration des Zones à Faibles Émissions devra être mise en place début 2025. À Limoges, ce dispositif ne convainc pas les élus locaux.

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ZFE : ces trois lettres synonymes de bien-être sont aussi un véritable casse-tête. Les zones à faibles émissions, communément appelées ZFE, présentent des difficultés selon les élus. Ce dispositif doit être cependant mis en place dès le 1er janvier 2025 dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants.


À Limoges, si ce projet voit le jour, beaucoup de véhicules polluants ne pourraient plus circuler dans une grande partie de l’agglomération. Dans ce périmètre, seuls les véhicules dits "propres" pourront rouler. 

Un dispositif piloté par l'agglomération 

En application de la loi Climat et résilience, en 2025, Limoges se doit de mettre en place cette zone souhaitée par l’État.

Le casse-tête est donc tout autant plus grand : la zone devrait concerner non seulement le centre de Limoges mais aussi les villes qui constituent l’agglomération. La métropole limougeaude, de plus de 200 000 habitants et constituée de 20 communes, affiche pourtant des disparités démographiques prononcées.

Si, au final et sur le papier, Limoges et une partie de sa première couronne devraient être zonées en faible émission, tout le monde ne pourra pas bénéficier de véhicule propre. Les politiques ont du mal à le concevoir. 

"Nous n'avons pas développé le centre-ville pour le faire mourir"

L'idée ne ravit pas forcément les élus locaux à l'image de son maire, Emile Roger Lombertie. "Je ne souhaite pas que ce soit une punition pour des personnes qui ont de faibles revenus et qui ont de vieilles voitures. Nous n'avons pas développé le centre-ville pour le faire mourir avec une ZFE", raconte l'édile. 

Du côté de la métropole, le constat est le même. "Il reste la question de l'acceptation sociale et celle de l'égalité de traitement entre les territoires, parce qu'il y a de vrais disparités d'un territoire à l'autre et la question de l'information (...) C'est à nous, élus locaux, de piloter ce dispositif sur le territoire et c'est parfois des choses qui sont excessivement complexes à mettre en œuvre. Ce n'est pas mon choix politique et je le dirai à qui veut l'entendre", explique le président de Limoges Métropole, Guillaume Guérin.

Si en 2025 cette ZFE voit le jour, des zones d’ombre restent à éclaircir notamment sur les contrôles des vignettes "Crit'air" : y aura-t-il notamment un système de caméras ?  Y aura-t-il également la mise en place complémentaire de bus et autres modes de circulation alternatifs? Le tout s'accompagnerait forcément d'un coût pour l’agglomération qu'il faudrait alors financer.  

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