Chaque dimanche soir, la ligne TER Brive - Ussel est prise d'assaut. Empruntée par les très nombreux pensionnaires des établissements scolaires d'Egletons (19), la SNCF met en place une rame unique, solution manifestement insuffisante et que déplorent les familles.
Tous les dimanches soirs, l'histoire se répète. À Brive-la-Gaillarde (Corrèze), le TER Brive - Ussel de 18h44 est bondé, comme en témoigne la photo ci-dessous, capturée par une usagère le 13 novembre 2022.
Une fréquentation ferroviaire qui fait du bien au bilan carbone, mais qui, dans la catégorie confort des voyageurs, fait désordre :"C'est un peu compliqué, des fois, on reste longtemps debout, presqu'une heure environ", raconte Loïc Chaglou, étudiant à Egletons (19).
La plupart des dimanches, il n'y a pas assez de places. Je crois que, deux ou trois fois, ils ont mis un double train mais depuis, c'est soit assis sur les valises, soit debout.
Fabrice Bordes, père d'un élève
Ras le bol général
Ils disent qu'ils signalent le problème comme nous le faisons, mais rien n'avance. Ils se renvoient la balle : ils disent que c'est les TER, l'Aquitaine... Que ce n'est pas eux.
France de Freitas, mère d'une élève
Contactée, la SNCF déclare "avoir conscience du problème", et dit "chercher des solutions". Elle ajoute "rencontrer des difficultés pour trouver des rames disponibles".
Beaucoup de monde et ainsi de valises : les pensionnaires sont nombreux à ne pas pouvoir emporter tous les bagages souhaités. Karine Cazenave, mère d'un élève, quitte le quai avec un accordéon : "C'est celui de mon fils, il n'y a pas de place dans le train, il ne peut pas le prendre. Donc il prend juste son sac d'école et sa valise... Ça fait trois semaines que ça dure", regrette-t-elle.
Un chemin de fer transformé quelque peu en chemin de croix...