Les travailleurs sans-papiers au coeur du rassemblement contre le racisme et les violences policières à Limoges

Une centaine de manifestants s'est réunie devant la mairie de Limoges le 13 juin 2020 pour protester contre le racisme et les violences policières. A la même heure que celui de Paris à l'appel du comité pour Adama Traoré, ce rassemblement a aussi mis en avant la lutte des travailleurs sans-papiers.

Après ceux du 2 et du 6 juin, un troisième rassemblement contre le racisme et les violences policières s'est déroulé samedi 13 juin 2020 sur le parvis de la mairie de Limoges alors même que des milliers de personnes se manifestaient partout en France à l'appel du comité pour Adama Traoré. Une centaine de personnes a participé à cette action marquée par différentes prises de paroles.

 

"On travaille ici, on vit ici, on reste ici"

Parmi ces prises de paroles, celle du syndicat des travailleurs sans-papiers de Limoges organisé depuis un an au sein de la CGT et qui dénonce "les pratiques inacceptables de l'Etat qui collabore main dans la main avec le patronat".

 

On a bien noté qu’il y a de plus en plus de personnes qui arrivent sur notre territoire et qui sont malmenées, exploitées par le patronat en travaillant au noir et délaissées par l’Etat et la préfecture en ne régularisant pas les situations alors que ce sont des personnes qui ont des enfants, des maladies, qui ne peuvent être soignées dans leur pays ou qui fuient parce qu’il y a un conflit chez eux. Du coup, on est aussi là pour dénoncer cette hypocrisie d’Etat en disant que quand on parle d’intégration, elle passe aussi par la possibilité pour ces personnes d’être autonomes et pas de rester dépendantes des aides sociales quand elles y ont droit, la plupart du temps, elles n’y ont pas droit.  -Angel, porte-parole CGT syndicat des travailleurs sans papiers de Limoges

 

 

Les travailleurs sans-papiers dénoncent également dans un communiqué l'Etat qui les "laisse volontairement pourrir dans nos situations, travail au noir, non hébergement d'urgence, précarité sanitaire et alimentaire. Sans oublier le sentiment d'humiliation et de mal être que nous vivons au quotidien avec nos familles. (...) Nous voulons obtenir notre autonomie car c'est comme cela que nous parviendrons à nous intégrer, en trouvant notre place au sein de la communauté et en déconstruisant les préjugés et le privilège blanc."

Ces travailleurs sans-papiers ont affirmé que leur colère et leur révolte sera sociale et solidaire ou ne sera pas, concluant leur intervention par ces mots : "On vit ici, on travaille ici, on reste ici !"

Un cortège a ensuite défilé dans les rues de Limoges.

 

 

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