Le conseil départemental de la Haute-Vienne a voté la création d’un réseau privé pour l’internet très haut débit en zone rurale. Il enlève ainsi une partie de ses prérogatives au syndicat mixte DORSAL créé en 2002 pour remplir cette mission.
La pilule est dure à avaler pour Jean Marie Bost, conseiller départemental LR en Haute-Vienne. Car il est aussi le président du syndicat mixte DORSAL, qui doit créer un réseau internet très haut débit dans les petites campagnes limousines.
Ce matin, il a voté contre une décision du conseil départemental visant à confier une partie du déploiement du très haut débit en Haute-Vienne à la société Orange. Pour lui,
Le département de la Haute-Vienne vient de créer une fracture territoriale.
Deux réseaux distincts
DORSAL va ainsi créer un réseau qui va permettre à 49000 abonnés de recevoir internet dans de bonnes conditions à l’horizon 2022. Il sera financé au départ par de l’argent public. A terme, il ne coutera plus rien au contribuable.De son côté, Orange va déployer 63000 prises d’ici 2024 ou 2025. Ce second réseau sera privé.
Un souhait du gouvernement
En décembre 2017, le gouvernement a souhaité faire appel à des entreprises privées pour accélérer le déploiement d’internet en zone rurale. Les opérateurs privés avaient pourtant refusé de le faire quelques années auparavant, jugeant que l’opération n’était pas assez rentable.C’est ce qui avait motivé la création de syndicats mixtes tels que DORSAL.
Les élus de Corrèze ont souhaité rapidement l’installation de la fibre dans leur département. Ce qui n’a pas été le cas de la Creuse et de la Haute-Vienne qui ont opté pour un mixte technologique. Voilà pourquoi l’arrivée du très haut débit a pris du retard dans ces deux derniers départements.