Depuis 2002, le syndicat mixte DORSAL est en charge de l’aménagement numérique de nos départements limousins. Mais le gouvernement souhaite désormais confier le dossier à des opérateurs privés.
Crée en 2002 par les collectivités locales, DORSAL (Développement de l’Offre Régionale de Services et de l’Aménagement des télécommunications en Limousin) est un syndicat mixte, en charge de l’aménagement numérique de nos départements limousins. Il est aujourd’hui financé à près de 46% par la région Nouvelle Aquitaine.
Après une première phase de réponse aux besoins immédiats, DORSAL, depuis 2012, s’est lancé, via la fibre optique, dans le Très Haut Débit. Ainsi, sur notre territoire, près de 6 000 prises d’accès ont déjà été installées. Il en resterait 137 000 à poser, afin de couvrir l’intégralité ou presque du territoire.
DORSAL estime pouvoir le faire d’ici à 2024, soit un an avant la date fixée l’an dernier par Emmanuel Macron pour que l’ensemble du territoire français soit couvert.
Mais lorsqu’il avait fixé ce cap, le président de la République avait invité les opérateurs privés à s’emparer du dossier. Un dossier qu’ils n’avaient pas jugé rentable en 2002, d’où leur absence jusqu’alors.
Les partisans de cette solution, comme le député de la deuxième circonscription de Haute-Vienne, Jean-Baptiste Djebbari (LREM), avancent entre autre l’argument que cela ne coûterai rien aux contribuables.
Mais alors, quid des investissements effectués par DORSAL ? Qui, s’il finissait le chantier, pourrait louer son réseau aux opérateurs privés, et ainsi, rentabiliser l’investissement public…
Éléments de réponses, dans le dossier ci-dessous.