Le Havre fait partie des 23 sites, villes et départements, ciblés par une cyberattaque le mardi 31 décembre. Ce mercredi 1er janvier, c'est au tour du site du département de l'Eure d'être affecté. Les faits ont été revendiqués sur X par des hackers baptisés NoName, déjà connus pour leurs agissements. Les hackers ne souhaitent pas voler de données personnelles, mais veulent faire parler d'eux.
La ville du Havre fait partie des 23 sites en France, dont celui de la préfecture de police, victimes d'une cyberattaque ce mardi 31 décembre. Dès 16 heures, les sites des villes de Marseille, de Tarbes et du département de Haute-Garonne étaient inaccessibles, ou seulement par intermittence. De nombreux autres sites hackés étaient quant à eux toujours disponibles dans l'après-midi.
Ce mercredi 1er janvier, le site internet du département de l'Eure a fait l'objet à son tour de l'attaque informatique qui vise des sites de collectivités et d'entreprises françaises. Tout comme le ministère de la justice et le Conseil d'Etat.
Une cyberattaque revendiquée par les hackers
Les villes du Havre, Nantes, Bordeaux, Poitiers, Pau, Nîmes, Nice, Angers, Montpellier, Marseille ainsi que les sites des départements des Landes, de la Polynésie Française et de Nouvelle Calédonie ont fait partie les premiers des cibles le 31 janvier, mais leurs sites restaient disponibles.
Ce mercredi, les hackers s'en sont pris à plusieurs autres collectivités en Centre Val de Loire, dans l'Hérault, les Hauts de France, et dans les départements de l'Eure et de l'Aude.
Les faits ont été revendiqués sur le réseau social X par un groupe de hackers qui se fait appeler NoName. Ce groupe est déjà connu pour ses agissements, et parce qu'il défend les intérêts de la Russie.
Ces attaques informatiques n'ont pas pour but de voler des données personnelles. Les hackers ont revendiqué ces attaques informatiques en représailles du soutien de la France à l'Ukraine.
Ce type d'attaque est régulièrement utilisé par le groupe NoName. "L'attaque par déni de service distribué, c'est le fait d'envoyer sur un site internet énormément de requêtes automatiques et faites par des robots qui n'ont pas du tout l'intention de consulter le site mais qui viennent le saturer pour que des personnes qui voudraient légitimement le consulter ne puissent pas le faire", explique Benoît Grunemwald, expert cybersécurité chez ESET, société spécialisée dans le domaine. Il s'agit surtout de mettre en œuvre un climat d'insécurité numérique.
Une enquête ouverte
Le parquet de Paris s'est saisi des faits et a confié l'enquête à la Direction générale de la sécurité intérieure. Les investigations ont été ouvertes pour entrave à un système de traitement automatisé de données (STAD) en bande organisée.
En début de soirée ce mardi 31 décembre, le site de la ville du Havre était toujours accessible. En revanche à 15 heures le 1er janvier, le site du département de l'Eure était toujours inaccessible.
En septembre dernier, le site de la région Normandie et celui de la ville de Val-de-Reuil dans l'Eure, avaient aussi été la cible d'une cyberattaque pro russe.