Depuis ce mardi 3 septembre, l'ancienne carrière de Montulat, devenue site de plongée, est à nouveau accessible. Le 14 août dernier, deux plongeurs de la Vienne y avaient trouvé la mort. L'enquête judiciaire se poursuit pour déterminer les circonstances du drame.
"C'était un moment très fort et très émouvant." C'est une réunion que le comité départemental Haute-Vienne de la Fédération française d’études et sports sous-marins (CODEP 87) aurait préféré ne jamais avoir à organiser. Trois semaines après l'accident qui a coûté la vie à deux plongeurs, la réouverture du site de Montulat, à Saint-Sornin-Leulac, a été décidée. "Nous avons voté à l'unanimité, raconte Aurélien Lazeiras, président de l'instance. Nous étions vingt-cinq personnes, et tout s'est déroulé dans un grand respect à l'égard des familles et des proches des victimes."
Depuis ce mardi 3 septembre, les eaux sont à nouveau accessibles. Le 14 août dernier, deux hommes âgés de soixante-deux et soixante-cinq ans y ont été retrouvés morts, alors qu'ils effectuaient une sortie dans l'ancienne carrière d'uranium, transformée en site de plongée. Les deux sexagénaires disparus étaient membres du club de Montmorillon, dans la Vienne. Au moment du drame, cinq personnes étaient présentes. Trois d'entre elles s'entraînaient sur des aspects techniques, tandis que les deux victimes étaient en promenade. "On voulait organiser des tables rondes, pour que tous les passionnés des différents clubs du département puissent échanger, donner leur sentiment et faire des suggestions pour améliorer éventuellement les conditions de plongée, rapporte Aurélien Lazeiras. Mais nous préférons attendre des éléments factuels, probants, avant de tirer des conclusions."
Les causes de l'accident demeurent inconnues
L'enquête judiciaire, menée par la gendarmerie de Bessines-sur-Gartempe, n'a pas encore déterminé les causes du drame. Une attention toute particulière est portée sur les ordinateurs de plongée, communément appelés "boîtes noires", pour faire la lumière sur les circonstances.
Dirigée par le service départemental à la Jeunesse, à l'Engagement et aux Sports, une enquête administrative est également en cours. Elle déterminera si les conditions sur place ne présentent aucune anomalie. En attendant, la vie va pouvoir reprendre son cours, à Saint-Sornin-Leulac. "Les plongeurs ont besoin du site de Montulat, conclut Aurélien Lazeiras. Les sorties en eau intérieure permettent de se former à un niveau de technicité plus grand qu'au bord de la mer, par exemple, et d'avoir plus de chance d'éviter les accidents. C'est toute la tragédie de cette affaire."
