Lors du premier confinement, Antoine Prévoteau découvre sur les réseaux sociaux que des maquettes de véhicules de secours existent mais pas de ceux de la Haute-Vienne. L'ambulancier de 22 ans se lance alors le défi d’en créer lui-même.
"J’ai toujours aimé le milieu du modélisme", raconte Antoine Prévoteau. Le jeune ambulancier de 22 ans, tout juste diplômé, nous partage sa passion pour les miniatures, pendant sa pause déjeuner. "Je faisais des maquettes de l'aviation militaire et d’hélicoptères quand j’étais petit et même de véhicules des pompiers. Je crée d’ailleurs ma propre caserne", déclare-t-il. Et, en effet, en parcourant sa page Facebook ‘Minis Samu 87’, il est possible de se rendre compte de l’ampleur de sa collection et de ses œuvres.
Mais, pour cet amateur de miniatures, l’idée d'en réaliser lui-même du Samu de Limoges est récente. Elle remonte à moins d'un an : "Pendant le premier confinement j'ai découvert des groupes sur les réseaux sociaux avec pleins de collectionneurs qui réalisaient leurs propres maquettes mais le 87 n’était pas représenté alors j’ai voulu me lancer là-dedans." Ni une, ni deux, le jeune homme se prend au jeu et réalise ses créations à l’échelle 1/43. Il fabrique deux modèles fictifs pour "se faire la main", puis un hélicoptère et enfin, la fameuse Mercedes classe X du Samu de Limoges. Fier, il partage le produit final sur sa page Facebook.
J’ai fait un stage là-bas. Quelques mois plus tôt, les équipes avaient reçu la nouvelle Mercedes classe X. Je me suis alors lancé le défi d’en réaliser la maquette, avec l’accord de la direction bien sûr. Je me suis fixé un mois top chrono. Elle a été prête à l'issue de mon stage!
Avec l'"autorisation du Samu", précise Antoine, il a pu prendre en photo sa maquette sur le véhicule original.
Des oeuvres uniques
"Un mois", c’est le temps que consacre "grosso modo" Antoine pour la réalisation d’une maquette de véhicules "de l’idée à la photo finale", détaille-t-il. Un travail minutieux, extrêmement précis, qui ne lui fait pas peur, au contraire. "Le travail manuel m'a toujours plu. C'est le fait de faire quelque chose de beau avec mes mains", souffle celui qui compose aussi, pour lui, de la musique électronique.
Et le passionné ne compte pas s’arrêter là. Actuellement en train de réaliser le citroën Jumper du Samu, il se prépare aussi pour la peugeot 807. Son prochain défi ? "Le Volkswagen Passat de Saint-Junien", se réjouit-il. Des œuvres uniques, exclusives, dont il tient à garder l’originalité, pour sa collection personnelle. "Je ne vends pas, je n’ai pas l’accord juridique pour exploiter l’image du Samu et de toute façon je souhaite que ça reste un loisir. Je ne veux pas prendre le risque de bâcler le travail avec une réalisation à la chaîne", indique le jeune ambulancier des projets plein la tête :
Mon objectif est de réaliser l’intégralité des véhicules du SMUR de la Haute-Vienne.
Soit une quinzaine de véhicules de secours.