Face à la détresse de certains étudiants, en souffrance à cause de la solitude, d'autres étudiants de l'univerité de Limoges ont créé une association "etutel" pour leur venir en aide. Certaines situations sont alarmantes.
S'attendait-il à entendre de tels messages de détresse quand, avec un collectif, il a créé l'association d'entraide téléphonique Etutel? Alexandre Liot, lui même étudiant en sociologie, décrit des situations préoccupantes.
Automutilation, dépression...
"On a des élèves qui appellent les délégués de manière désespérée. On a des situations dramatiques, de l'automutilation, des étudiants qui tombent en dépression sévère."
Les étudiants d'Etutel apportent alors leur écoute, et orientent les plus désespérés vers des psychologues.
Mais qui sont ces étudiants au bord du gouffre ? Généralement, il s'agit de jeunes, complètement isolés, notamment parce qu'ils sont loin de leur famille.
La souffrance de l'isolement
C'est le cas des étudiants étrangers. Loin des leurs, leur solitude est renforcée par le confinement et le télétravail depuis déjà plusieurs semaines. Une situation qui a été difficile à vivre également en cette période de fêtes.
Bilal Zoba comprend très bien ce sentiment d'isolement. Il est syrien.
Sa chance est de vivre avec son frère. Mais côté cours, c'est difficile. Pour lui qui étudie le Français, il n'a aucun contact avec les enseignants, ni les autres étudiants. "Je préfère étudier avec les groupes, c'est plus facile pour apprendre les mots avec les autres étudiants, avec les professeurs", explique-t-il dans le reportage qui suit, dans lequel on entend également le président de l'association "Etutel", Alexandre Liot, étudiant en sociologie.
Pour joindre les étudiants bénévoles de cette association, il faut rentrer ses coordonnées sur le site internet etutel.fr. Le collectif fondateur y précise : "on peut aussi parler musique, études, séries tv, peut être te conseiller sur les numéros d’urgence et d’information tout simplement. en tout cas si tu as besoin de parler nous sommes là, pas tout de suite mais dès que l’un de nous est libre il te rappelle".